Selon la Marine nationale, la disponibilité des hélicoptères Panther a atteint un niveau record

Depuis que le ministère des Armées a décidé de ne plus communiquer les données relatives à la disponibilité de ses équipements en invoquant des « impératifs renforcés de confidentialité », il est désormais compliqué d’avoir une idée précise de l’état dans lequel se trouvent ses différentes flottes d’aéronefs. Au mieux arrive-t-on à glaner quelques informations dans les rapports parlementaires et les documents budgétaires…

Quoi qu’il en soit, dans une réponse à une question écrite posée par le député François Cornut-Gentille en 2019, le ministère des Armées avait alors précisé que le taux de disponibilité des hélicoptères Panther de la Marine nationale s’était élevé en moyenne à 39,9% sur l’ensemble de l’année 2018.

Depuis, la ministre des Armées, Florence Parly, a lancé la réforme du Maintien en condition opérationnelle aéronautique [MCO Aéro], dont le principe, pour résumer à grands traits, repose sur l’attribution à un prestataire unique d’un contrat dit « verticalisé » pour chaque type d’aéronefs. L’idée étant de concentrer en un seul tous les marchés relatifs à la maintenance de certaines flottes d’appareils.

En mai 2020, la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] a ainsi notifié un tel contrat au Service industriel de l’Aéronautique [SIAé] pour les hélicoptères Panther et Dauphin de la Marine nationale.

Cela permettra d’atteindre les « objectifs de disponibilité et d’activité aérienne prévus pour la flotte Dauphin Pedro et Panther par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-2025, et permettra un coût à l’heure de vol réduit », avait-il été expliqué dans un communiqué publié à l’époque.

Visiblement, les résultats sont là. En janvier dernier, le ministère des Armées s’était félicité du fait que 46% des 27 hélicoptères concernés par ce contrat [16 Panther et 11 Dauphin, ndlr] avaient été en état de voler durant l’année 2021.

Et ce taux est même récemment monté à 75% pour les seuls Panther, d’après la Marine nationale, qui parle d’un « record ». Ainsi, le 31 mars, six hélicoptères de ce type appartenant à la Flottille 36F, basée à Hyères [Var] ont volé en formation. « En réalité, ce sont 12 Panther qui étaient disponibles à travers le monde », a-t-elle précisé.

« Fidèle à son ADN de flottille embarquée, la Flottille 36F a conduit cet exercice à six appareils tandis que trois Panther étaient déployés simultanément en opération à bord des frégates légères furtives Guépratte et Aconit ainsi que sur le porte-avions Charles de Gaulle, deux autres étaient disponibles en Martinique et à La Réunion », a détaillé la Marine nationale, précisant qu’elle a prêté un exemplaire à la Direction générale de l’armement [DGA].

Ce résultat est dû en partie aux techniciens de la 36F, qui s’attachent à « maintenir un haut niveau de disponibilité de la flotte Panther partout où elle est présente », mais aussi au contrat verticalisé « HELIOSS », entré en vigueur il y a près de deux ans, et à Safran Helicopter Engines. Ce qui a eu pour effet d’optimiser le soutien, et donc à une amélioration des disponibilités constatée depuis plusieurs mois.

Évidemment, disposer de plus d’appareils disponibles ne peut qu’avoir des effets positifs sur la préparation opérationnelle des équipages. Le vol des six Panther de la 36F dans le ciel varois a, par exemple, « permis l’entraînement technique à la séparation et au rassemblement de dispositif pour une mission tactique à deux groupes de trois Panther, pour une simulation de dépose en patrouille sous appui », a fait valoir la Marine nationale.

Si la disponibilité des Panther, qui affichent un âge moyen de 27 ans, s’améliore aussi significativement, celle des NH-90 NFH « Caïman » laisse encore à désirer. Du moins était-ce le cas en janvier dernier, avec seulement sept appareils en état de vol sur 27.

« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère [le NH-90 NFH, ndlr] et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens », avait dit Mme Parly, lors d’une visite à Airbus Helicopters pour officialiser la commande de 169 hélicoptères interarmées légers [HIL] « Guépard », en janvier.

Photo : Marine nationale

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33 contributions

  1. steph dit :

    Ça vole certes, mais avec quelles capacités ? boule FLIR pour tous, L11 pour tous ? j’en doute.

    • Charognard dit :

      @ Steph
      Un baroud d’honneur avant la livraison au ferrailleur dans pas longtemps!

  2. Rotary insider dit :

    Il manque juste le nom du titulaire du contrat vertical : le SIAe.

    La verticalisation porte ici ses fruits. Pour les Caïmans il y a du chemin à faire et en l’état actuel de l’architecture des contrats, on y arrivera pas. La nébuleuse NHI verrouille tout et à quel coût !
    Pourtant le NH 90 lorsque correctement soutenu est une machine exceptionnelle.

  3. Fralipolipi dit :

    En préventif, mieux vaudrait aussi lancer dès à présent une version ASM pour les H160M qui viendront dans les rangs de la MN.
    Pas la peine d’attendre.

    • Aramis dit :

      Tout à fait d’accord. J’ajoute: muscler la version terrestre. Et bien sûr commander plus d’hélico.

      • PK dit :

        Passez commande : jusqu’à dimanche, vous pouvez déposer votre liste de course qui sera validée.

        Bon, après, elle sera jetée à la poubelle, parce que, faut pas rêver : on n’a jamais aux commandes un gars qui veut le bien de la France… alors celui de l’armée…

  4. Nicolas R dit :

    Excellente nouvelle et très belle photo au passage.
    Bravo à l’ensemble de la chaîne mco.

  5. Momo dit :

    Sans même parler des LoL des années 90, ou des WTF d’il y a à peine 20 ans.
    C’est clair.

  6. farragut dit :

    Je suis toujours étonné de voir dans une même phrase les deux objectifs simultanés d’accroissement de la qualité et de réduction des coûts :
    « Cela permettra d’atteindre les « objectifs de disponibilité et d’activité aérienne prévus pour la flotte Dauphin Pedro et Panther par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-2025, ET permettra un coût à l’heure de vol réduit ».
    La qualité est normalement définie par la satisfaction des besoins clients (les opérationnels de l’Armée, avec la disponibilité) alors que la réduction des coûts, c’est d’abord la satisfaction du contrôleur budgétaire, qui représente le Ministère…des Finances, pas l’Armée !
    En gros, dans la même phrase, on veut satisfaire deux maîtres à la fois ! L’expérience prouve que c’est un de trop.
    Soit on veut que le matériel acheté serve à l’efficacité de la défense, et on met l’accent sur la disponibilité, soit on veut faire des économies, et le mieux, c’est de faire faire les choix de matériel (le mieux, c’est rien!) par le Ministre des Finances, qui trouvera toujours les « moyens » de laisser faire de l’optimisation fiscale « légale » (ne rien payer au fisc) à des cabinets conseil américains.
    On se demande bien pourquoi Florence Parly ne demande pas aussi, comme son Chef des Armées, à McKinsey de lui prodiguer des « conseils » pour ne pas payer de TVA ou de taxes fiscales sur le carburant des matériels (un exemple parmi d’autres).
    Un milliard d’euro n’est pas cher payé, si l’on peut « économiser » sur des taxes « indues » de façon parfaitement légale, pas vrai ?

    • PK dit :

      Si MCKinsey conseille l’armée (ce qu’ils doivent faire étant donné le périmètre opaque de leurs compétences), cela va donner un milliard d’euros pour eux, et un milliard d’euros de moins pour l’armée…

    • LaMeuse dit :

      Ignorant ou mal intentionné, ce que vous écrivez est simplement faux et/ou mensonger.

      1 – Depuis la mise en place de la LOLF, le CEMA et les majors d’armées sont personnellement responsables des crédits dont ils sont propriétaires : ils les construisent (à partir des LPM notamment), les gèrent en adaptant les dotations et rendent compte de leur utilisation. Exemple : https://www.budget.gouv.fr/documentation/file-download/13408#page75. Le DGA est coresponsable pour les équipements.
      Exception majeure, la masse salariale leur a été retirée en titre (comme à tous les gestionnaires civils et militaires de l’Etat) sous le mauvais prétexte d’un défaut de maîtrise.
      2 – Dans la République française, les crédits sont votés en loi par le Parlement, avec les impôts.
      3 – Le contrôleur budgétaire et Bercy sont responsables du respect de cette autorisation législative, exactement comme les gendarmes le sont de la circulation des convois militaires. Leur service de la France n’a rien à envier à celui des militaires.
      4 – La conjonction des deux responsabilités se fait surtout, d’une part sur les engagements à long terme, oú l’observation montre que les coûts sont très difficiles à construire en prévision, et d’autre part sur les surprises stratégiques débouchant sur des OPEX non budgétisées. Mais tous les mécanismes existent pour y faire face (le fameux DA OPEX notamment).
      5 – Le MCO est un domaine d’excellence des armées en connaissance et maîtrise des coûts pour les chefs militaires. La SIMMT a même été le premier service de l’Etat doté d’une véritable comptabilité analytique de production, dont les données devraient relever d’ailleurs du secret des affaires comme celles d’une entreprise ou d’un contrat.
      6 – En zone budgétaire, la « Dépense fiscale », ie l’exonération de taxe, est considérée depuis des lustres comme une ressource budgétaire : soit vous avez les crédits plein pot et vous payez les impôts; soit vous êtes exemptés légalement et tout à fait logiquement on ne vous donne pas de l’argent des impôts et taxes, puisque l’effet opérationnel est strictement identique (à l’étranger notamment). Donc, vos grosses ficelles sont déjà coupées.

      En somme, ne cherchez pas ces arguments techniques pour un débat purement politique.

      • farragut dit :

        @LaMeuse
        Je vous remercie pour toutes ces précisions techniques, et cela confirme bien que la notion de « variable d’ajustement » du budget de la Défense est effectivement une décision politique.
        Ce que je voulais exprimer, de façon certes provocatrice, c’est que cette « politique » se matérialise y compris dans un discours sur l’efficacité d’un contrat verticalisé, qui ne devrait (à mon point de vue) promouvoir que l’aspect opérationnel sur l’amélioration de la disponibilité des matériels.
        Que la meilleure maîtrise des relations entre intervenants se traduise par une réduction des frais de « gestion » du contrat me paraitrait logique, puisque les retards entrainés par une mauvaise gestion sont quand même aussi une source de gâchis de l’argent public.
        Mais il ne faut pas mélanger les deux objectifs, sinon on aboutit à cette politique « d’ajustement » permanent.
        Si vous avez une proposition de libellé pour le « message » en question dans le billet de M. Lagneau, qui permette d’éviter la confusion dans les esprits, penser à la transmettre au MinArm, ou au Ministre des Finances (ou au cabinet McKinsey), au choix. 😉

  7. Brrnard dit :

    On oublie volontairement la substance des AIA donc du SIAE qui est composé essentiellement de personnels de l’état et sous le statut des ouvriers d’état ce qui confirme l’importance de leurs rôles dans le MCO.

    • farragut dit :

      @Bernard
      En fait, dans le coût du MCO (et de la faible disponibilité des matériels), ce n’est pas tant les tâches de réparation ou de maintenance qui sont les plus contributrices au gâchis précédent.
      La « Verticalisation » du MCO est surtout une affaire de gestion des contrats avec les industriels, et de maîtrise de la multiplication des communications d’informations entre « acteurs ». Ce n’est pas le recours au Big Data, tant promu comme panacée technologique pour la « prédiction » (à la HAL 9000 de l’Odyssée de l’Espace) des pannes ou des remplacements de matériels qui va faire la différence. C’est plutôt la gestion centralisée des ressources (humaines et des outils) qui permet d’ordonnancer correctement les travaux à effectuer, en utilisant cette fois des algorithmes d’optimisation basés sur la date de fin plutôt que sur le coût à minimiser (au détriment des délais, et donc de la disponibilité).
      Cela nécessite des ressources en IT, et aussi des informaticiens professionnels, qui manquent dans les ateliers, à cause de cette volonté de certains politiques à faire diminuer le nombre de fonctionnaires de « l’administration administrante » (sic) !
      Un meilleur emploi de l’IA, certes, mais dans la « contractualisation intelligente » (oxymore !!!) de la part du Ministère des Armées. Mais comme l’IA, ce n’est jamais que de l’intelligence humaine « cristallisée » dans des logiciels, cela ne veut pas dire qu’il en faut moins (de l’intelligence humaine), au contraire ! Et le retour d’expérience du terrain (les mécaniciens « sachants ») est ici aussi essentiel. Cela se paye, aussi !
      (Travailleurs, Travailleuses, etc…, c’est le moment du RETEX, dans l’urne!)

  8. ScopeWizard dit :

    Dans ces histoires de « disponibilité » , il y a quelque chose qui me trouble de plus en plus .

    Et un Scope troublé…

    Bref !

    Si j’ ai bien tout compris – mais ce n’ est pas si sûr- ce taux de dispo se calcule par rapport à un nombre d’ heures .

    Seulement , moi qui ne suis plus de première fraîcheur , je me souviens d’ autre chose…et c’ est ce parallèle entre les actuels critères et cet « autre chose » qui est précisément cause de ce trouble…

    Une seconde ; ze bois mon Nesquik et ze m’ esplique…

    GLOUPS !

    Voilà qui est fait !

    HEIN ?

    Oui , c’ était bon .

    Donc oui , perso je me souviens d’ un truc que nous appelions DTO ( me semble t-il Disponibilité Technique Ops ) .

    Cette DTO se calculait en pourcentage et consistait dans un rapport entre la quantité de matériels toujours fonctionnels capables d’ assurer les missions pour lesquels ils étaient conçus et le nombre total en service .
    Ce qui de fait excluait tous ceux qui étaient en atelier ou en cours de mise à niveau .

    Pas de questions à se poser , la DTO exigée à l’ époque de l’ implosion de l’URSS était = 100% du moins sur les matériels considérés comme de majeure importance .

    Quelle ne fut pas ma surprise de m’ apercevoir que quelques années plus tard , tout ça avait considérablement changé .

    En effet , très certainement à cause des évolutions géostratégiques mais aussi de cette moisson de ce l’ « on » a appelé « les dividendes de la paix » qui ont tellement influé sur les divers budgets de Défense , indépendamment d’ une réduction des effectifs cette DTO a été revue à la baisse .

    Vers le milieu des années 1990 , des limites avaient été fixées et la DTO sur les matériels de première importance n’ était plus de 100% mais de mémoire oscillait entre 70 et 80 %…

    Par la suite , je n’ ai plus suivi que de loin et il y a donc beau-temps que j’ ai perdu le fil…

    Quoi qu’ il en soit , la question que je me pose est la suivante : compte tenu de cette « moindre exigence » , est-ce que par la juxtaposition du fait d’ avoir suspendu la conscription et muté vers une professionnalisation de nos armées et sans parler de la « compétence » du politique à la décision notamment budgétaire ou la répartition dudit budget consacré à notre outil de Défense , tout compte fait cela n’ a t-il pas été l’ élément déclencheur vers une nouvelle définition de cette DTO en quelque concept beaucoup plus technocratique voire en alignement de ce qui se fait « ailleurs » ?

    Perso , je reconnais très mal saisir la logique qui préside de nos jours ; je trouve cela à la fois « compliqué » et d’ une rationalité , disons « perfectible » .

    Par conséquent , même si beaucoup de facteurs se sont combinés , n’ était-il pas préférable de penser tout ceci autrement ?

    Quelqu’ un a une idée ?

    • ScopeWizard dit :

      Précisons…

      « tout compte fait cela n’ a t-il pas été l’ élément déclencheur vers une nouvelle définition de cette DTO en quelque concept beaucoup plus technocratique voire en alignement de ce qui se fait « ailleurs » ? »

      « ailleurs » étant synonyme d’ USA ou d’ OTAN ( notamment dès lors que sous présidence Sarkozy nous en avons réintégré le commandement ) .

  9. VinceToto dit :

    « Panther, qui affichent un âge moyen de 27 ans »
    On pourra toujours commander des Harbin Z-9 à la Chine au cas où les nouveaux/futurs hélicos HIL « Guépards » ne donneraient pas satisfaction.
    Sinon, pour remplacer le NH 90 Caïman, l’hélico « moyen » Harbin Eurocopter Z-15 a l’air adapté pour des missions en mer (Le Harbin Z-20 m’a l’air de devoir rester dans le marché interne chinois, voir seulement marché militaire, eu égard les multiples problèmes de brevets/copies potentiellement non respectés sur différents modèles d’hélicos, avioniques, moteurs, etc., etc. ).

  10. Carin dit :

    Je pense que le gros problème du NH90 c’est qu’il est le fruit d’une association de plusieurs constructeurs européens, qui se renvoient la balle….
    Donc si le H160 est suffisant pour remplir les missions du NH90, il serait peut-être judicieux de remiser ce dernier, de renvoyer ses concepteurs à leurs petites querelles de clochers, et de miser sur le H160 guépard qui offre l’avantage d’être entièrement construit à Marignane en France, et de n’offrir qu’un seul interlocuteur…. À un moment la primauté de l’Europe ça commence à bien faire.

  11. Mach Man dit :

    S’il vous plaît, arrêtez de dire que c’est grâce au SIAé. Il y a plein d’AIA en France, qui font très bien leur boulot, mais pas celui de Cuers qui est responsable des visite Dauphin/Panther. On ne compte plus les retards de sortie de visite avec des délais exhortants.

    Les félicitations sont très bien adressées dans cet article, elles reviennent aux techniciens de la merveilleuse 36F!

  12. Gui dit :

    impressionné de savoir que notre pays est capable de faire voler 6 hélicoptères en même temps !

  13. ARNAUD dit :

    il est à souhaiter que le niveau de disponibilités des appareils ne soit pas identique à celui du stock de masques , car dans ce cas, il faut craindre le pire !

  14. Thierry dit :

    D’un coté ils classent confidentiel défense la disponibilité du matériel et de l’autre viennent nous conter fleurette sur la disponibilité de 6 hélicos… si tout reste sous silence alors on peut préjuger que la disponibilité global est un naufrage consommé qui reste autour des 35%, sinon ils ne manqueraient pas de s’en vanter en période électorale…
    La réduction des coûts c’est l’arme fatale contre l’armée française, optimisation budgétaire = dégradation du potentiel.

    • Cruchot dit :

      exactement ! Les chiffres sont devenus confidentiels car ils étaient catastrophiques. 27 ans de moyenne d’âge, 35% de disponibilité, et 6 hélicos qui volent en même temps qui devient un exploit. Plutôt inquiétant !
      Il faut dire qu’apparemment en cas de conflit de haute intensité, 100% des moyens aériens seraient annihilés en moins d’1 semaine (rapport de la commission de défense du 16 février, députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès).

  15. EchoDelta dit :

    C’est quand même comique que lorsque l’on utilise de vieille machines (Gazelle, Panther, etc.) entretenues correctement, le taux de disponibilité est très élevé. Mais on arrive pas à retrouver ces taux même avec de gros effort sur les machines récentes.
    Alors certes les vieilles machines sont entretenus plus facilement par les techniciens de l’armée, mais bon, les nouvelles devrait être normalement beaucoup plus fiables sur les composants standards, un peu comme les voitures… Et là on y arrive pas. C’est pas parce qu’il y a beaucoup plus d’électronique, car les composants électroniques de l’époque étaient beaucoup moins fiables, les câblages aussi, la complexité est certes plus grande, mais au final un voiture moderne, a plus de disponibilité qu’une voiture ancienne…

    • Paul Bismuth dit :

      @ EchoDelta
      Le NH 90 comme le Tigre sont des danseuses, on le sait depuis des années, mais chut c’est Airbus Helicopters…
      https://lemamouth.blogspot.com/2020/03/des-helicos-mais-lesquels.html

    • PK dit :

      Si on n’y arrive pas, c’est que le stock ne suit pas. Le problème est archi-connu, mais on ne veut pas le prendre à bras-le-corps.

      SI la dispo augmente quand on sous-traite au privé, c’est parce que le privé a un peu de stock et donc fait remonter la dispo.

      Même le NH-90 pourrait afficher un quasi 100% avec du stock. Mais chut, hein, tabou ! Tout va très bien côté stock. C’est comme les munitions… On n’a pas de quoi tirer un an en sous-entraînant les gars. Cela veut dire qu’on tiendrait une heure en cas de grosse intensité pour le petit calibre.

      Mais pas grave : on sous-traitera à l’Ukraine ou à la Hongrie…

      • EchoDelta dit :

        Si c’est vraiment un problème de stock alors c’est que l’on choisi délibérément de faire voler les vieux hélico par rapport aux récents, ce que j’ai du mal à comprendre, car c’est à priori pas intéressant financièrement parlant : ca coute plus cher en carburant, en maintenance etc. Donc c’est un choix un peu stupide, non ?

        • PK dit :

          C’est pas un choix stupide mais contraint : comme pas stock, c’est du système D. Or le système D fonctionne mieux avec des vielles machines qu’avec des trucs hyper-technologiques…

  16. michel dit :

    Gazelle, Panther, a recycler , dans la police routiere , sérieusement 2027 pour avoir la merveille des merveilles le Guépards, autant acheter des apaches même en ocaz…