Le Service de Santé des Armées disposera de 331 nouveaux blindés médicalisés d’ici 2029

Jusqu’à présent, dans le cadre du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], l’armée de Terre a reçu 339 Véhicules blindés multirôles [VBMR] lourds « Griffon », lesquels sont destinés à remplacer les Véhicules de l’avant blindé [VAB], utilisés depuis les années 1970. Et, cette année, 113 exemplaires supplémentaires devraient les rejoindre, tout comme les 70 premiers VBMR légers « Serval ».

Pour rappel, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’armée de Terre comptera 1872 Griffon et 978 Serval à l’horizon 2030. Et un certain nombre de ces véhicules sera mis à la disposition du Service de Santé des Armées [SSA] pour lui permettre d’assurer le « soutien médical de l’avant ».

Actuellement, le SSA utilise les VAB Sanitaires [VAB SAN] mis en service à une époque où un conflit de haute intensité en Allemagne faisait partie des hypothèses probables. Il s’agissait alors de pouvoir donner les soins de bases aux aux blessés, que l’on attendait nombreux, puis de les évacuer rapidement vers un hôpital de campagne évidemment situé à l’arrière de la ligne de front.

Si l’approche du SSA en matière d’évacuation sanitaire a évolué au gré des RETEX [retours d’expérience] et de la nature des menaces, le VAB SAN est resté… Au plus a-t-il été modernisé, comme en 1998, avec l’intégration d’une boîte de vitesses automatique, de nouvelles supensions et d’un surblindage. Ou encore avec les versions « CIED », qui a consisté à renforcer la protection contre les engins explosifs improvisés, et EVOL CIED, dotée de sièges anti-mine, d’un nouveau système porte-brancard, de rangements supplémentaires, etc.

Le développement du VAB EVOL CIED a été lancé en 2019, afin justement d’atteindre l’arrivée des Griffon et autres Serval en version sanitaire. Arrivée qui coïncidera avec la mise en oeuvre du plan stratégique SSA 2030.

Dans le cadre de celui-ci, le SSA s’est donné comme objectif de mettre en place des « capacités médicales et chirurgicales légères, agiles et à faible empreinte logistique, permettant de suivre au plus près la manœuvre tactique ». Et, comme l’explique le dernier numéro de son magazine interne [Actu Santé], ce « modèle nouveau entraîne une conceptualisation du soutien médical, non plus en structures médicales, mais en niveaux de soins et donc en effet médical à obtenir ».

Ainsi, le SSA estimant qu’un soldat blessé doit savoir « se mettre à l’abri, participer au combat dans la mesure du possible et mettre en œuvre lui-même les moyens de contrôler ses hémorragies » [ce qui augmente les chances de survie, ndlr], une Trousse individuelle du combattant de nouvelle génération [TIC NG], comprenant notamment des pansements compressifs et des syrettes de morphine, entrera en dotation. Ainsi, il pourra attendre d’être pris en charge par des opérateurs de sauvetage [OPS] et des opérateurs de premiers secours au combat [OPSC], dont « les compétences et parcours professionnels sont actuellement en cours de définition par l’armée de Terre et le SSA », explique Actu Santé.

Plus généralement, le soutien médical d’unités de la taille d’un sous-groupement tactique interarmes [S/GTIA] sera « réalisé avec le lot médical polyvalent [LMP] », destiné aux « équipes médicales mobiles » [EMM] et censé permettre de répondre aux « urgences et aux affections médicales les plus fréquentes pendant une durée limitée ».

Ce LMP armera les VAB SAN, dans l’attente de leur remplacement dans le cadre du programme SCORPION. Au total, précise Actu Santé, le SSA devrait disposer de 196 Griffon et de 135 Serval en version sanitaire. Les premiers seront destinés aux équipes paramédicales mobiles [EPM] et escouades d’évacuation sanitaire [EES] tandis que les second iront aux équipes médicales mobiles.

« Leur conception fait l’objet d’un suivi constant de la DCSSA par l’intermédiaire de sa division ‘opérations’, de la composante ‘médecine des forces’ et de la composante ‘ravitaillement' », précise Actu Santé. Leur entrée en service permettra ainsi le retrait des VAB SAN à l’horizon 2029.

Par ailleurs, les véhicules 4×4 Land Rover SAN seront également remplacés, le programme « véhicule léger tactique polyvalent non protégé version santé [VLTP NP SAN] » ayant été lancé. Reposant, donc, sur le VT4 fourni par Arquus, il doit se concrétiser en 2025.

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67 contributions

  1. Daniel 1945 dit :

    Avant 2029, interdit de tomber malade ou d’être blessé.

  2. Félix GARCIA dit :

    Et de « l’hémoglobine à volonté », ça peut être pas mal non ?

    HEMARINA
    le 1er transporteur d’oxygène universel à visée thérapeutique
    « La plateforme technologique Hemarina repose sur les particularités de l’hémoglobine purifiée des vers arénicoles, Arenicola marina. »
    https://www.hemarina.com/
    https://www.hemarina.com/applications/

    Hemarina est une société basée à Morlaix spécialisée dans la fabrication de substituts sanguins à partir du ver arénicole. Elle a été fondée en 2007 par Franck Zal, chercheur au CNRS.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hemarina

    HEMO2life®
    https://www.hemarina.com/applications/hemo2life/
    HEMOXYCarrier®
    https://www.hemarina.com/applications/hemoxycarrier/
    HEMHealing®
    https://www.hemarina.com/applications/hemhealing/
    (notamment sur les ampoules et les brûlures)

    [Franck Zal] Le ver marin au service de la santé
    https://www.youtube.com/watch?v=OYrzZQu1p1o

    • vrai_chasseur dit :

      @FG
      C’est surtout le plasma sanguin qui est critique en soins d’urgence de combat (coagulopathie).
      2/3 des blessés morts au combat le sont par hémorragie massive non contenue dans la première heure qui suit la blessure.
      Le SSA, via son centre CTSA ( http://www.defense.gouv.fr/presentation-du-ctsa ) a mis au point le PLYO, un plasma lyophilisé (une poudre comme du café soluble, donc) qu’on peut transfuser directement au blessé sur champ de bataille après ré-hydradation de la poudre.
      Le SSA / CTSA est le seul au monde à maîtriser le procédé de fabrication.
      L’armée américaine ne jure que par ce produit français ( http://mrdc.amedd.army.mil/index.cfm/media/articles/2014/armies_join_forces_to_expand_freeze-dried_plasma ) et en a doté toutes ses forces spéciales.
      Une étude clinique américaine récente a montré que le PLYO peut aussi sauver des vies en contexte de médecine d’urgence civile (accidents de la route, etc) : http://trialsjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13063-020-4049-1

      • Félix GARCIA dit :

        Merci à vous, j’ai appris plein de choses.

      • Dupont avec un t dit :

        Pour compléter :
        Hémorragie en fonction de la localisation Côtes 125ml, Avant bras 250ml, Humérus 500ml, Tibia 1000ml , Fémur 2000ml , Bassin de 1000ml à 5000ml
        Sous réserve – d’avoir le groupage sanguin et les valeurs biologiques de départ hématocrite, hémoglobine, hémostase….

  3. Mon général dit :

    On se demande bien à quoi ça va servir ces tas de ferraille… Bande de …!

    • Dolgan dit :

      A soigner des blessés ?

    • VinceToto dit :

      On commande avant. On réfléchira après si on a les compétences nécessaires pour commander lors d’un symposium RETEX.

    • jm64 dit :

      Bonjour,

      Votre analyse est trop subtile pour moi. Pouvez-vous argumenter vos propos ?
      Merci par avance

      • VinceToto dit :

        Je vais tenter de répondre à sa place.
        Je ne suis pas expert dans le domaine, mais les types au combat ils veulent un bon infirmier militaire à coté d’eux, pas un gros tas de ferrailles et technologies je ne sais où avec on ne sait quoi dedans. Cela est valable dans toutes les armées/pays depuis de très nombreuses années.

        • Lotharingie dit :

          VinceToto :
          .
          « ………pas un gros tas de ferrailles et technologies je ne sais où avec on ne sait quoi dedans……….. »
          .
          Bonjour, petit extrait du front ukrainien :
          .
          « ………..A Irpin, ce médecin ukrainien venu de Corse rêve d’une  » ambulance blindée  » :
          « Quand ils tirent, c’est comme une passoire ».

          Pierre Pankevych, surnommé « Korsa », est un médecin généraliste ukrainien qui exerçait depuis presque trente ans en Corse.

          Il s’est porté volontaire dès les premiers jours de la guerre, et se retrouve aujourd’hui en première ligne dans la bataille d’Irpin………………. »
          .
          https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/reportage-a-irpin-ce-medecin-ukrainien-venu-de-corse-reve-d-une-ambulance-blindee-quand-ils-tirent-c-est-comme-une-passoire_4829489.html

        • Alexandre dit :

          Et l’infirmier au combat a besoin d’un tas de ferrailles bien protégé avec du matériel à l’intérieur pour pouvoir prendre en charge et évacuer les blessés hors du front….
          C’est quoi que vous ne comprenez pas ?

          • Frank dit :

            @ Alexandre Ce que certains ne comprennent toujours pas, c’est que le SSA est un reflet miniature à la fois de nos moyens militaires, tout comme celui de notre système de Santé global depuis 20 ans.
            A force d’arbitrages budgétaires, de lenteurs administratives, d’absence de vision à moyen et long termes, d’un choix délibéré de rentabilité immédiate et de naïveté (ou de choix idéologiques), on rame dans tous les secteurs.
            Je croyais que l’épisode Covid aurait ouvert les yeux de tous sur nos carences sur ce point, mais non.
            On verra.

    • MAS 36 dit :

      Saluons le travail des équipes médicales qui augmentent années après années leurs compétences. Toujours au plus près quand on en a besoin. Faire le maximum avec le matériel que l’on a.

      Nous remarquerons que l’esprit  » d’un peuple en arme » n’irrigue pas le cerveau de tout le monde. Le SSA avance quand même, nous autres aussi.

    • Libre84 dit :

      Réponse totalement stupide.. Il est urgent d’augmenter nos moyens militaires car pour être prêt à un conflit de haute intensité cela ne se fait pas en 24h

      • Mon général dit :

        Ce qui est stupide c’est de s’imaginer qu’on va livrer des combats de haute intensité… Et contre qui s’imagine t’on livrer de tels combats?

        • MAS 36 dit :

          Sinon les accords internationaux de défense et l’OTAN ça vous dit quelque chose ?? Pour un  » général  » ça pose question .

          Auquel cas où nous serions en présence d’un collégien, continuez à lire Opex-360 vous êtes sur la bonne voie.

        • PK dit :

          C’est vrai : c’est exactement ce que disait le Front Populaire dans les années 30…

        • Dolgan dit :

          C’est bien connu , en dehors de la haute intensité , la guerre ne fait pas de blessés.

        • Ancien des opex dit :

          D’accord avec vous « Mon général », le combat de haute intensité est peu probable mais je ne dis pas que c’est stupide.
          Peu probable parce qu’il y a une double ambiguïté : on confond « haute intensité », « haute technologie » et « longue durée ». Avant de qualifier le concept de haute intensité pour en conclure de quels équipements, techniciens, effectifs dont nous avons besoin, il faut préciser de quoi l’on parle. Ce que je ne fais pas ici car c’est un travail énorme.
          .
          Pour ma part je ne crois pas (mais je me trompe sûrement : toutes les prévisions de guerres futures ont toujours été erronées) à la haute intensité parce que la France a les moyens de mettre fin à une guerre qui dépasserait des seuils tolérables (en intensité, en volume, en durée) : je pense notamment à nos MGP (missiles guidés avec précision) qui sont en service depuis les années quatre-vingts et ne cessent d’être améliorés (par Thalès, Safran et autres pépites que nos Young Leaders vendront à leur maître dès que ce sera possible, mais c’est un autre problème).
          Ces MGP peuvent disperser, sans dégâts collatéraux, n’importe quel gouvernement ennemi qui dépasserait l’un des seuils tolérables.
          .
          Mais je ne dis pas stupide parce qu’il faut, mentalement et techniquement, se tenir prêt à une éventualité qui serait tragique, même si elle est peu probable. Être bon en guerre asymétrique (je parle du niveau opérationnel, non pas du niveau politique qui est notre principal point faible), c’est bien mais imaginer que l’asymétrie durera éternellement, c’est ça qui serait stupide.

          • Mon général dit :

            La France n’a aucun ennemi… l’OTAN a le reste du monde comme ennemi. Il faut savoir si on veut ou pas etre l’ennemi du monde entier. La question avait été tranchée en 1966 par moi-même… https://youtu.be/PoPAbyybGq4

        • Mon général dit :

          Peu probable on a ni pétrole ni gaz… et rien d’autre à piller.

        • Pascal (l'autre) dit :

          « Et contre qui s’imagine t’on livrer de tels combats? » Savez vous que des Ukrainiens se sont posés la même question! Ils ont eu la …………..réponse! Souhaitez vous avoir la même réponse et alors que ferez vous…………………………mon « général »?

        • albatros24 dit :

          nouvelle Guerre froide entre l’OTAn et la Russie et la Chine (et le Sud ?)
          « Guerre impossible, paix improbable »
          Donc…civis pacem para bellum
          donc …mieux vaut être armés et convenablement qu en slip avec le couteau

      • Tulio dit :

        Un conflit de haute intensité ? Pendant quelle durée et avec quelles munitions ? Les blindés du service de santé, c’est pas la priorité absolue.

    • Frank dit :

      @ Mon Général Vous êtes un nostalgique des chariots à cheval de la Grande Armée?
      https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/5141-le-service-de-sante-de-la-grande-armee-de-napoleon.html
      N’oubliez pas que les guerres ont toujours fait progresser la médecine.
      https://www.reseau-canope.fr/apocalypse-10destins/fr/dossiers-pedagogiques/les-progres-medicaux-et-chirurgicaux.html
      Evidence contredite pour un conflit nucléaire, car il reste quelques interrogations dans ce cas…

  4. Alfred dit :

    Le plus important la dedans, ce sont les sieges anti-mines. On ne sait jamais. Dejà que maintenant il faut sertir les détonateur, sur le côté sans trop voir ce qu’on fait, il ne faudrait pas en plus prendre des risques avec les mines !

    • jojo dit :

      cela fait plus de quarante ans que certire les détonateur sur le coté se fait.

      • Paddybus dit :

        Vous me mettez le doute… car il y a prés de 40 ans, il me semble bien avoir appris à sertir les détonateurs bras tendus à hauteur de visage… alors ai-je oublié une partie du geste…???

        • Dupont avec un t dit :

          et on oublie pas de tourner la tête de 90° coté oeil directeur avant de sertir ….sic

  5. Alfred dit :

    Plus sérieusement. « Le SSA estimant qu’un soldat blessé doit savoir se mettre à l’abri, participer au combat dans la mesure du possible, et mettre en oeuvre lui-même les moyens de contrôler ses hémorragies, il lui sera donné une trousse individuelle de nouvelle génération comprenant etc…. « .
    Je serai curieux de voir un gars blessé par les éclats d’un engin explosif (grenade, obus, etc…) faire tout ça sans aide dès lors qu’il serait sonné et aurait probablement des lésion cérébrales consécutives à l’explosion (à moins qu’en « haute intensité » on n’utilise que des munitions en caoutchouc ?). Tout ceci sentant la prose
    technocratique, on devrait mettre les gens qui l’écrivent dans la situation du blessé que j’évoque, pour qu’ils prennent pleinement la mesure de la réalité.

    • Dolgan dit :

      Ça sent surtout la mauvaise foi de votre part.

      • Alfred dit :

        Dolgan. C’est curieux cette manie actuelle d’invoquer la mauvaise foi chez ceux qui soulèvent un problème ou n’adhèrent pas au narratif officiel. Développez un peu avec des arguments. Vous n’en serez que plus écouté ou lu

  6. Papazov dit :

    J’ai souvenir d’un exercice Log « réel », de niveau brigade dans la région de Besançon en 1974,date incertaine.

    Les GBC 8KT étaient de sortie, mais à vide.

    Ça été très douloureux pour le Poste de Régulation des Ravitaillements (PRR) et donc très douloureux pour les unités privées de munition et carburant parfois pendant plus de 8 heures.

    Il faut préciser que le Général avait décidé d’un niveau très élevé de pertes par blessures.

    Le Service de Santé évacuait donc les blessés avec les véhicules immédiatement disponibles, d’où un désordre grandissant.

    Après démontage de l’exercice mes véhicules étaient dispersés dans toute la région, 72 heures pour ramener les égarés au bercail.

    Les conducteurs étaient ravis: ils ont vu du paysage et goûté à l’Ordinaire dans des unités imprévues.

    Je n’ai pas assisté au debriefing de l’exercice mais je sais que le PRR a été jugé en-dessous du niveau désirable.

    Si les trains ne sont pas à l’ heure, le chef de gare est forcément coupable…

    J’espère que l’Armée française « nouvelle mouture » a conscience des questions de logistique dans la durée.

    • PK dit :

      « J’espère que l’Armée française « nouvelle mouture » a conscience des questions de logistique dans la durée. »

      Pour sûr : elle a prévu de faire un exercice divisionnaire… dans 2 ans. C’est sûr qu’il lui faudra tout ce temps pour réussir un tel exploit…

      • Dolgan dit :

        Barkhane, serval, etc…

        La logistique longue distance on maîtrise.

        Certaines armées galèrent en logistique à leur frontière et après 8ans de préparation.

        • PK dit :

          LOL. Avec 3000 projetés, on peut faire les marioles, c’est sûr : c’est juste 50 fois moins que les Russes que vous dénoncez…

          Et il faut 6 mois pour les rapatrier… C’est un signe fort et puissant d’une logistique sans faille, soutenue par des avions cargo ukrainiens.

          Il n’y a pas à dire votre exemple est tout à fait parlant de ce dont je parlais : je vous remercie de m’avoir soutenu.

        • Paul Bismuth dit :

          @ Dolgan
          Vu le volume du SSA, il faut pas que quelque chose de plus grave qu’Uzbeen se reproduise.

  7. Frank dit :

    @ Papazov En toute sympathie, le SSA ne fonctionne pas ainsi.
    Dans votre exemple, le désordre de vos véhicules est « douloureux », et 72 h pour rassembler son bétail de matériels est pénible.
    Je suis ravi que certains conducteurs aient pris plaisir à gouter au terroir local, et j’ai conscience du désagrément que les blessés théoriques de l’exercice ont entravé le bon déroulement du PRR de l’époque, mais imaginez que vous ayez fait partie, vous-même des véritables blessés de l’exercice?
    72h, c’est long, faut établir des priorités, ramener son troupeau de camions n’en est pas une.

    • Papazov dit :

      @ Franck
      J’étais tringlot, des unités entières restaient sans carburant, ni munitions, leur combativité aurait donc été nulle et la déroute totale.
      Le SSA avait un autre effectif qu’aujourd’hui.
      Cela ressemble exactement à ce qui est arrivé aux russes en Ukraine, donc on ferait mieux de le voir pour nous-mêmes, avant d’en ricaner.

  8. Alfred dit :

    Effectivement. Nous faisions ça, bras tendus devant pour voir où etait la pince, entre 1976 et 1980, avant que ce soit remis en cause.

  9. Dr grimoin dit :

    Le concept global par niveau de moyens et de compétences me paraît très pertinent. On est loin du TP3 avec deux flacons de perf et une boîte de compresses dans une boîte de munitions. Il faut aussi développer les aptitudes du combattant à soigner son binôme… Ou pas.
    Et disposer de moyens de localisation du blessé.

  10. Parabellum dit :

    Quand on voit la ferraille blindée russes cramée et les dégâts on peut s interroger sur notre capacité à tenir face à une réelle puissance de feu autre que 3 types sur une Toyota….les engins à roues en milieu urbain auront intérêt à avoir des pneus costauds….et les gros camions à flanc droits sont des cibles si faciles…

  11. chimere dit :

    Oh que oui….. Sans compter que les branleurs de crapahuteurs de moquette du SSA savent de quoi ils parlent en matière de combats vu qu’ils ne passent aucuns examens militaires, n’ayant que des examens techniques dans leur spé (et étant restés au système appelés du contingent le gars qui a une spé santé ou administratif santé peut se retrouver grh, chancelier etc… sans jamais passer les examens dans ces spé) et au-delà de la connaissance militaire ils n’ont toujours pas comprit que des examens militaires permettaient de donner des ordres militaires et que leurs examens techniques ne leur donner que les prérogatives de donner des ordre d’ordre techniques…..Ne serait-ce que les tests physiques annuels ne rentrant pas en ligne de compte pour les notations sont donc optionnels limités à celui qui n’a pas envie de se laisser pousser le triple ceinturon…. La mise en oeuvre des des armes individuelles ou cillectives, les trans là on commence à toucher la 4ème dimension… La vue d’un sac à dos, crapahut et la perspective de se retrouver en situation isolée à plus de 500m de l’ordinaire déclenche le congé maladie voir le syndrome post traumatique. Il n’y a que dans le SSA où il faut que le petit gars détienne le permis mili VL depuis 3 ans pour prétendre à passer le PL alors les qualifes VAB et autres blindés…. ils faut qu’ils commencent à passer les permis maintenant pour être prêt en 2029… Comme ils n’ont toujours pas comprit que c’est l’ensemble des personnels qui doit passer ces qualifes, parce que le jour où le pilote pour x raison (pas besoin qu’il soit mort, blessé, une bonne gastro, un palu…..) ne peut pas être à son poste va bien falloir le sortie le véhicule….Mais bon les diplômés de l’école du rire (pas de l’école de guerre) connaissent et maitrisent le sujet….. j’ai glissé chef…..

    • Frank dit :

      @ chimère Des « branleurs de crapahuteurs de moquette du SSA » ?
      Je vous laisse responsable de votre avis, d’autre l’apprécieront à sa juste valeur. Càd zéro.
      Tenez, sur ce sujet, un interview qui date de début Serval:
      https://issuu.com/khalilnouira9766/docs/actusante132_web/s/11051504
      Un exemple parmi d’autres, et depuis, cela n’a fait que s’améliorer.
      Et si vous claironnez ce genre de propos, évitez de glisser, vous risquez d’attendre en chouinant « Allo Maman Bobo »…

      • chimere dit :

        @franck je les ai pratiqués quasiment 20 ans, ton interview tu peux te caresser le polux devant si ça t’amuses…. Aussi bien médecins qu’infirmiers seulement 10% tenaient la route: étaient aussi bon d’un point de vue mili ( de savoir faire une notation, en passant par le physique, combat avec tout ce que ça comporte en topo, trans, armement, etc…..) que dans leur spé (pour les autres dès que ça sortait du pied qui pue ou du nez qui coule…..). Les 90% autres n’avaient de militaire que la paye……Des exemples j’en ai à chier, quand ils ne voient pas l’utilité de faire sport tous les jours, quand au bout de 6 mois de présence qu’ils t’ont mis d’alerte guépard depuis 2 mois mais qu’ils sont incapables de te fournir ton numéro d’arme (alors l’utilité de monter une séance de tir pour régler ton arme alors là allo houston…..), quand le blaireau qui est supposé être chancelier demande aux intéressés de faire leur propres décomptes de points, quand t’as un toubib qui te dis, sur un théatre d’opération, je suis med chef donc je monterais à la place chef de bord du vab (tout ça pour faire le « safari photo ») tu lui réponds ben le jour où vous aurez fait la formation radio-tireur vous prendrez ma place en attendant vous montez derrière, quand t’es en afrique dans un pays limitrophe où ça chauffe et que t’as le med chef qui est tout content et tout fier de te dire qu’on a reçu des master tous neuf (des véhicules qui doivent être branchés en permanence) déjà tu lui dit calmes toi ne serait ce que partir 15 jours 3 semaines sur le terrain tu le branche où??? et tu fini par lui dire que ces véhicules de merde peut être qu’à la limite en france mais là au minimum il faut du VLRA et avoir 2-3 VAB au cas où ça chauffe ce serait bien plus utile que ses masters de merde…. et j’en ai plein d’anecdotes d’incompétences du ssa…..

        • Frank dit :

          @ chimère 20 ans d’anecdotes et de ressentiments de petit chef à raconter?
          20 ans pour juger de la compétence des autres? Pourquoi pas l’inverse?
          Ben, mon pote…fallait faire « l’école du rire », pour remplacer les 90% de nullards, selon vous, qui peuvent x 5 leur « paye » dans le civil, dans ce cas.
          Pour pouvoir juger les compétences des uns et des autres, vous y compris, par exemple.
          Les anecdotes à l’imparfait, ca me fait toujours rigoler
          Mais soyez positif:
          Visiblement, après 20 ans (supposés) d’aigreur et de vulgarité, vous êtes toujours en forme, et il y a peut-être une raison.

  12. Wrecker47 dit :

    S’il est vrai que les VL de transport se transforment vite en écumoires à légumes ,il en est de mème pour les vh TT Blindés du SS Les Véhicules sanitaires type VAB n’ont plus aucune difference avec les autres blindés actuellement ,car au Mali ils furent des cibles potentielles!
    Donc plus de croix rouge visible ! Même si nous les reconnaissons facilement par leur superstructure,mais les « autres » aussi!

    Maintenant; blessés ou malades et embarqués à bord d’un blindé ils risquent surtout d’être à la merci de missiles Javelin ou autres saloperies au mème titre que le personnel médical .. Un blindé fut-il sanitaire vu à cinq cent mêtres sans marquage de croix rouge peut ètre pris pour n’importe quel blindé classique !.C’est un peu con(ou bien pensé) d’avoir de fait, fabriqué des blindés pour devenir  » des fours crématoires  » sur roulettes ! Nos Généraux « Panseurs au triple ceinturon des bureaux d’études  » sont loin d’être au fait des réalités du terrain en temps de guerre !…ou n’ont pas été souvent au Rififi!

    • Dupond avec un d dit :

      On va finir par ressortir les TP3 Saviem 4×4 San MD35 ou 39 diesel ….

  13. chicogoya dit :

    [Le VT4 Arquus, sur base du Break Ford Everest, a été commandé à 4 000 exemplaires, tandis que
    1 000 avaient été commandés précédemment sur la base du pick-up double-cabine Ford Ranger].
    [On notera que le nombre de VTLP NP SAN n’est pas précisé. Les véhicules seront-ils pris sur les
    4 000 VT4 en cours de transformation / équipement par Arquus? Seront-ils livrés au SSA ? Ou, au contraire, ce sont des unités de combat qui en seront dotés et qui les utiliseront en cours d’engagement ? On ne sait rien de la composition des équipes paramédicales mobiles (EPM), des équipes médicales mobiles (EMM), des escouades d’évacuation sanitaire (EES. C’est quoi une escouade ? Une équipe, un groupe, une demi-section, une section ?) …
    331 VBMR & VBMR-Légers sur 2 850, d’ici 2029-2030, cela fait 42 VBMR SAN par an, soit 12% du total. Quant aux VLTP-NP SAN (VT4 SAN), nombre inconnu au bataillon.
    À l’heure de grande intensité de Kiev & Mariopol, cette annonce a tout l’air d’une com d’assurance à destination des familles et du public.]

  14. Hecktor dit :

    J’adore lire les commentaires de salon….. Allez crapahuter un peu dans la boue et vous apprendrez les larmes et le sang !
    Il faut des véhicules blindés type VAB car l’infirmier ne va y aller a pied et surtout ne va pas ramener un blessé sur son dos ( mis à part dans l’excellent « Tu ne tueras point » c’est quand même pas la panacée).
    Le débat stéril de qui a tort ou qui a raison n’a pas lieu d’être puisque ce n’est pas vous qui décidez mais les chefs de l’armée. Un soucis avec ça ? Engagez vous !

    • Dupont avec un t dit :

      Devise Giuseppe Garibaldi : « J’offre faim, soif, marche forcée, bataille, peur et mort » pour défendre Rome . des volontaires »
      A méditer .

  15. Sempre en Davant dit :

    Curieusement personne ne se réjoui de la « [TIC NG], comprenant notamment des pansements compressifs et des syrettes de morphine, ». On se serait attendu à des louanges au « Lecointre du Pont ».

    Pour réagir à un commentaire : la localisation des blessés aux membres ? Garrottez celui ci et non le cou : durant sa survie, ils le localiseront à l’oreille.
    Sauf si quelqu’un a oublier de recharger les sonotones….Ou offert sa morphine.

    Et cela me conduit à cette question : pourquoi pas aussi les sucettes de pseudoéphédrine? Un article d’il y a quelques années m’avait convaincu de la praticité de cette solution pour doser. Si un sachant peut informer : merci!

    Pour les blindés : La place est d’une importance cruciale pour l’accès et le soin… Mais fait cible. Soit.
    Les personnels du SSA étant de plus en plus féminin on aurait tort de se réjouir de leur « compacité » dans le véhicule pour manier blessé et brancard. Plus la place manque plus il faut de force.
    Pourquoi pas des rails au plafond de l’engin pour faire coulisser le brancard vers le fond avant de le repousser sur le coté? Avec des câbles ou barres et autant de hauteur d’ancrage que d’emplacement brancard.
    On accroche depuis l’extérieur, on pousse au fond on croche l’arrière on pousse sur le coté en montant… On verouille dans les fixations de transport et au suivant.

    En indo le manque de force des convoyeuses de l’air faisait hurler les infirmiers mâles qui du coup prenaient en compte presque toute (et uniquement) la manipulation… et perdaient le coté soin. Ma grand tante qui était infirmière de bloc dans des hôpitaux et antennes m’avait fait des réflexions fort incorrectes sur la perte de gens et de temps. Elle m’avait aussi justifié l’assimilation off des infirmières et leur « cantonnement » dans le mess off. Si on pense haute intensité… ne soyons pas faux cul: ça coûte.

  16. Raymond75 dit :

    Bon,je vais jouer au naïf comme d’habitude … Pendant la guerre du Vietnam, les US avaient mis en place, grâce aux hélicoptères protégés par des chasseurs bombardiers, une évacuation vers un hôpital de campagne en 20 / 30 mn. Pourquoi ne fait on pas la même chose, ou à la même échelle, en France, qui est toujours en OPEX quelque part depuis 60 ans ?

  17. Paul Bismuth dit :

    Combien de soldats qui étaient à Uzbeen sont encore militaires? Le blessé qui va se prendre en charge de lui-même, c’est bien dans les films!
    https://youtu.be/NEOxgUMVTbI

  18. Belzébuth dit :

    Le VAB sera encore la bête de womme de l’armée de terre jusqu’à 2030, la réalité est là…
    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/lignes-de-d%C3%A9fense/20220403-niger-nouveau-point-d-ancrage-fran%C3%A7ais-au-sahel