Les deux porte-avions de la Royal Navy ont pris la mer presque en même temps

Comme prévu, le porte-avions britannique HMS Prince of Wales a appareillé de Plymouth, le 7 mars, pour rejoindre le nord de la Norvège, où il sera engagé dans l’exercice Cold Response 22, qui doit réunir plus de 35’000 militaires venus de 28 pays différents.

Portant la marque du contre-amiral Mike Utley, le commandant de la composante maritime de la force de réaction de l’Otan, ce navire sera à la tête d’une « puissante force opérationnelle maritime » qui « montrera comment une force multilatérale unifiée défendrait la Norvège et le flanc nord de l’Europe contre un adversaire moderne », a souligné la Royal Navy, dans un communiqué.

Pour ce déploiement dans la région de l’Arctique, le HMS Prince of Wales est accompagné par la frégate HMS Richmond, le « destroyer » HMS Defender, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] et le pétrolier-ravitailleur RFA Tidesurge.

Cela étant, la marine britannique n’a dit que très peu de choses au sujet de la composition de son groupe aérien embarqué… Et aucune des photographies publiées à l’occasion de son départ de Plymouth ne montre le moindre chasseur-bombardier F-35B [variante STOVL, nldr] sur son pont d’envol. A priori, seuls les hélicoptères Merlin HM2 du 820 Naval Air Squadron, dédiés à la lutte anti-sous-marine, ont pris place à son bord pour le moment.

Au large de la Norvège, le HMS Prince of Wales retrouvera le navire d’assaut amphibie HMS Albion, à bord duquel 900 Royals Marines ont pris place, ainsi que le « destroyer » USS Roosevelt… Mais pas le porte-avions américain USS Harry S. Truman, dont la participation à Cold Response 22 avait pourtant été annoncée [et même confirmée, début février], l’invasion de l’Ukraine par la Russie ayant contraint l’US Navy à changer ses plans et à le maintenir en mer Ionienne afin d’assurer la protection du flanc sud-est de l’Otan.

Par ailleurs, revenu il y a trois mois d’une [très] longue mission s’étant déroulée principalement dans la région Indo-Pacifique, le porte-avions HMS Queen Elizabeth a également pris la mer depuis Plymouth. Selon la Royal Navy, il participera à des exercices afin de maintenir son niveau opérationnel. Seulement, et là encore, le navire mettra en oeuvre uniquement des hélicoptères Merlin, en l’occurrence ceux du 846 Naval Air Squadron. Du moins, dans un premier temps, la suite de son programme n’ayant pas été précisée.

Pour rappel, la Royal Air Force ne dispose que de 24 F-35B actuellement [en tenant compte de celui perdu en Méditerranée lors du premier déploiement opérationnel du HMS Queen Elizabeth] tandis que la Fleet Air Arm [aéronautique navale] n’a pas encore reçu son premier exemplaire. Ce qui est évidemment insuffisant pour en doter les deux porte-avions de la Royal Navy d’autant plus que plusieurs de ces appareils sont actuellement engagés en Estonie et à Chypre… D’où le recours aux appareils de l’US Marine Corps [USMC].

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