Un MiG-31K russe doté du missile hypersonique Kinjal déployé dans la région où croise le porte-avions Charles de Gaulle

Après avoir pris part à un exercice de type PASSEX avec les porte-avions USS Harry S. Truman et ITS Cavour, le groupe aéronaval [GAN] du Charles de Gaulle croise depuis quelques jours en Méditerranée orientale, dans le cadre de l’opération Chammal. Et il n’est pas impossibe qu’il envoie l’un de ses deux avions de guet aérien E-2C Hawkeye ainsi que des chasseurs-bombardiers Rafale M en patrouille au-dessus de la mer Noire, où la marine russe vient de lancer d’importantes manoeuvres, avec une trentaine de navires.

En attendant, aux dernières nouvelles, le groupe aérien embarqué [GAé] du porte-avions français s’est mesuré aux systèmes de défense sol/air mis en oeuvre par les forces chypriote, dans le cadre d’un exercice désormais devenu récurrent.

Cela étant, la marine russe a l’intention de conduire également des manoeuvres dans la région où navigue actuellemet le groupe aéronaval français. Et comme cela fut le cas lors du premier déploiement du porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth en Méditarranée orientale, en juin dernier, Moscou a envoyé en Syrie au moins un avion MiG-31K, doté du missile hypersonique Kinjal, ainsi que des bombardiers Tu-22M3.

« Les avions Tu-22M3 et MiG-31K équipés de systèmes Kinjal ont été redéployés à l’aérodrome de Hmeimim pour participer aux manoeuvres impliquant des navires de différentes Flottes de la marine russe dans la zone est de la Méditerranée. Leurs équipages auront à remplir des missions qui leur seront assignées au cours des exercices », a fait savoir le ministère russe de la Défense, ce 15 février.

Or, dérivé du missile Iskander, le Kinjal a été mis au point afin de redonner à l’aviation navale russe la capacité de frappe anti-navire à longue distance qu’elle avait perdue en cédanr ses bombardiers Tu-22M3 aux forces aérospatiales. Aussi, l’arrivée du MiG-31K en Syrie peut être vue comme un message adressée à la France, même si elle coïncide avec les manoeuvres que compte organiser la marine russe dans le secteur.

Pouvant emporter une charge conventionnelle ou nucléaire, le Kinjal peut parcourir 2000 km à Mach 10. Difficilement détectable à cause du nuage de plasma généré par les fortes températures produites par une telle vitesse, il disposeait d’un guidage par radar lui permettant d’atteindre les cibles mobiles, comme un navire…

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