Le ministère des Armées confie la gestion de ses logements au groupe Nové pour 2,3 milliards d’euros

Le logement des militaires était l’une des priorités du « Plan Famille » lancé en 2017 par Florence Parly, la ministre des Armées. Et pour cause.

En effet, au gré des changements d’affectation, il est parfois compliqué pour un militaire ou un personnel civil de la défense de trouver à se loger dans sa nouvelle garnison, surtout quand le marché de l’immobilier est sous tension [ce qui suppose des loyers élevés]. Aussi, le ministère des Armées dispose de 10’700 logements domaniaux [dont l’État est propriétaire, ndlr] et de 20’800 autres réservés auprès de bailleurs. Et il a aussi recours à des propriétaires privés.

En 2021, 64% de demandes de logement ont pu être satisfaites. D’où le lancement, ce 14 février, du plan « Ambition Logement », lequel prévoit un investissement de 2,3 milliards d’euros. Celui-ci a fait l’objet d’un contrat de concession, attribué pour 35 ans aux groupes Eiffage et Arche Vyv, réunis au sein de la société Nové.

« L’enjeu principal du Plan Ambition Logement est d’augmenter le nombre et la qualité des logements destinés aux personnels du ministère des Armées et à leur famille. Il s’agit également d’offrir aux futurs locataires une qualité de services exemplaire durant les 35 années du contrat », explique le ministère des Armées.

Au terme du contrat, 15’000 logements devront avoir été constuits ou rénovés, l’objectif étant de « garantir aux personnels du ministère des Armées et à leurs familles des conditions d’habitation optimums, dans des logements à haute qualité environnementale ».

Dans un premier temps, il est prévu de construire 3000 logements, répartis sur 55 sites, ceci afin de « répondre aux besoins des bénéficiaires en termes d’emplacement géographique ». Ensuite, 4000 autres logements actuellement gérés par d’autres prestataires, dans le cadre de baux emphytéotiques administratifs, seront rénovés en vue de leur réintégration dans le parc domanial.

Ce contrat doit permettre également d’améliorer la qualité du service de gestion locative, via une « agence numérique », et de réduire les charges locatives.

Le ministère des Armées insiste sur le fait que ce plan est « totalement novateur pour une entité publique. Son financement sera assuré à 49% par la Banque européenne d’investissement [BEI], avec le concours de l’Etablissement public des fonds de prévoyance militaire et de l’aéronautique [EPFP] et d’autres banques commerciales.

Le choix du prestataire s’est fait à l’issue d’une procédure ayant donné lieu à une forte concurrence entre les candidats déclarés.

« Des dispositifs nombreux de concertation, de suivi et de contrôle sont prévus afin d’autoriser à la fois une forte capacité d’initiative et de proposition du concessionnaire, ainsi qu’un contrôle étroit du ministère des Armées, en lien avec la direction de l’immobilier de l’Etat [DIE], cosignataire du contrat », explique encore le ministère des Armées.

Et d’ajouter que ce dispositif permettra de contribuer aux « objectifs de développement d’un parc de logement à loyer maîtrisé, sur du foncier public ayant vocation à rester affecté au ministère des Armées, principalement dans les zones en forte tension immobilière où les familles rencontrent le plus de difficultés à se loger » et qu’il « concourt ainsi à la réduction des inégalités territoriales et favorise l’amélioration du cadre de vie des quartiers dans lesquels les programmes seront implantés ».

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