La force Barkhane a « neutralisé » 40 jihadistes impliqués dans des attaques au Bénin

Les 8 et 9 février, un groupe armé, alors présumé terroriste, a mené trois attaques coordonnées dans le parc national du W, géré par le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Selon les explications données par l’organisation non gouvernementale [ONG] African Parks Network, une patrouille de gardes forestiers partie en reconnaissance pour débusquer des braconniers a été visée par un engin explosif improvisé [EEI ou IED]. Puis, une autre équipe a subi un sort identique, de même que, le lendemain, un détachement des forces béninoises.

« Ces attaques […] ont entraîné au total, la mort de quatre Rangers béninois d’African Parks et de deux chauffeurs d’African Parks [dont les noms seront annoncés une fois que tous les proches auront été avisés], de l’Instructeur Responsable de l’application de la loi d’African Parks et d’un soldat des Forces Armées Béninoises, ainsi que l’hospitalisation de douze blessés », a précisé l’ONG, via un communiqué publié le 11 février.

Pour rappel, l’instructeur évoqué dans le texte était un ancien sous-officier du 1er Régiment de Parachustistes d’Infanterie de Marine [RPIMa], âgé de 50 ans. Cela a motivé l’ouverture une enquête par le
Parquet national antiterroriste [PNAT] pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Les investigations ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure [DGSI].

Cela étant, quelques heures après ces trois attaques, la force française Barkhane a été sollicités par les autorités béninoises et burkinabè afin de localiser leurs auteurs. Des capacités aériennes de renseignement ont ainsi été mobilisées, a indiqué, ce 12 février, l’État-major des armées [EMA].

C’est ainsi que, le 10 février, le groupe suspect a été repéré alors qu’il se trouvait encore près de la zone où les attaques venaient de se produire. Puis, s’étant déplacé au Burkina Faso, et « en accord et en coordination permanente avec les autorités burkinabè », souligne l’EMA, un drone MQ-9 Reaper a procédé à une frappe contre une première colonne terroristes, neutralisant ainsi une dizaine de jihadistes [ainsi que cinq motos].

Puis, peu après, une patrouille de Mirage 2000 a été engagée pour effectuer trois autres frappes contre des « regroupements terroristes à proximité » du lieu où la première avait été réalisée par le MQ-9 Reaper. « Au cours de cette action, plus d’une trentaine de terroristes ont été neutralisés, un pick-up et plus d’une dizaine de motos ont été détruits », a indiqué l’EMA.

Il est probable que le groupe terroriste mis hors de combat par Barkhane appartienne au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda], et plus précisément à la katiba Macina, active dans le parc national du W.

Ces frappes aériennes ont été effectués deux jours après une opération menée par Barkhane dans le nord du Burkina Faso. Opération au cours de laquelle une dizaine de jihadistes du groupe Ansarul Islam ont été neutralisés, après de « violents combats » ayant impliqué des commandos français.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]