Un Mirage F1 du prestataire privé ATAC s’est écrasé aux États-Unis

Pour répondre à un appel d’offres du Pentagone visant à fournir des prestations « Red Air » aux pilotes de chasse de l’aviation américaine, l’entreprise de sécurité et de services de défense [ESSD] ATAC, filiale de Textron, a acquis 63 Mirage F1 qui avaient été retirés du service par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] en 2014.

Le 21 février 2021, l’un de ces Mirage F1, qui servit autrefois au sein de l’Escadron de reconnaissance 2/33 « Savoie », s’écrasa alors qu’il s’apprêtait à atterrir sur l’une des pistes de la base aérienne de Tyndall, où il était alors affecté.

Or, près d’un an plus tard, un autre Mirage F1 mis en oeuvre par ATAC s’est écrasé dans une zone inhabitée située près de la base aérienne de Luke [Arizona], lors d’une mission d’entraînement de « routine », selon un communiqué de l’US Air Force. Le pilote de l’appareil a pu s’éjecter. Il souffre de « blessures mineures », selon la même source.

A priori, et selon les données de vol obtenues via les sites de suivi du trafic aérien, l’avion en cause était immatriculé « N633AX ». Selon la Federal Aviation Administration [FAA], il s’agit d’un Mirage F1 CR [version reconnaissance, ndlr] sorti des chaînes d’assemblage de Dassault Aviation en 1985, avec le numéro de série 653. Sous les cocardes françaises, cet appareil a été mis en oeuvre par le 2/33 Savoie… Et il a même participé au défilé aérien du 14-Juillet 2014, le dernier avant la mise en sommeil de son escadron d’appartenance.

Aucune hypothèse n’a pour le moment été avancée pour expliquer la cause de l’accident de ce Mirage F1CR aux abords de la base aérienne de Luke. Comme il se doit en pareil cas, une enquête a été ouverte.

« ATAC enquête sur l’incident et travaillera avec les autorités compétentes pour en déterminer la cause et prendre les mesures correctives nécessaires », a assuré son exploitant, via un communiqué.

En un an, trois Mirage F1 mis en oeuvre par des prestataires privés américains se sont écrasés. Outre les deux appareils perdu par ATAC, l’ESSD Draken International en a perdu un lors d’un vol d’entraînement depuis la base de Nellis [Nevada], en mai 2021. Dans le cadre du programme « Red Air » du Pentagone, l’entreprise en avait une vingtaine d’exemplaires ayant servi sous les couleurs espagnoles et jordaniennes.

Photo : ATAC

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