Les porte-avions Charles de Gaulle, USS Harry S. Truman et ITS Cavour ont navigué ensemble en Méditerranée

C’est un exercice de type « PASSEX » d’une ampleur exceptionnelle qui vient d’être effectué en Méditerranée par la Marine nationale, l’US Navy et la Marina Militare.

En effet, le 5 février, le porte-avions Charles de Gaulle a rejoint le porte-aéronefs italien ITS Cavour et ses avions AV-8B Harrier II. À cette occasion, le Commandant de la zone maritime Méditerranée et mer Noire, l’amiral Gilles Boidevezi, a évoqué un « entraînement de haut niveau » entre la Marine nationale et son homologue italienne, afin de développer une « interoperabilité du haut du spectre au service de nos intérêts communs et de la stabilité dans une zone stratégique pour la sécurité de l’Europe ».

Puis, ces deux navires ont été rejoints par le porte-avions américain USS Harry S. Trumman, à l’issue de l’exercice Neptune Strike 2022, pour lequel ce dernier a été mis sous le contrôle opérationnel de l’Otan, ce qui n’était alors jamais arrivé pour un tel bâtiment de l’US Navy.

Peu avant le départ du groupe aéronaval [GAN] du Charles de Gaulle [ou « Task Force 473 »] pour la mission Clemenceau 22, le 1er février dernier, la Marine nationale avait indiqué qu’il aurait des « interactions » avec l’ITS Cavour et un porte-avions américain. Mais il n’avait été précisé que les trois navires seraient réunis en même temps.

Le groupe aéronaval de l’USS Harry S. Truman « a eu la chance extraordinaire de travailler avec certaines des meilleures forces navales de la région », s’est félicité le contre-amiral américain Curt Renshaw, dans un communiqué publié par l’US Navy, ce 7 février.

Les « capacités d’un groupe aéronaval américain sont renforcées avec nos alliés et partenaires. Et l’ajout des porte-avions français et italien offre une opportunité passionnante de renforcer ensemble notre interopérabilité », a-t-il ajouté.

Le contre-amiral Vincenzo Montanaro, le commandant du groupe aéronaval italien, a dit la même chose au sujet de « l’interopérabilité », soulignant toutefois que « peu de nations sont capables » de mettre en oeuvre de telles capacités. Et, dans ce domaine, la Marina Militare va monter en gamme, avec la mise en service attendue de l’ITS Trieste et celle des chasseurs-bombardiers F-35B.

« Naviguer aux côtés de nos alliés de l’Otan est un objectif primordial de la mission Clemenceau 22. […] Des événements comme celui-ci améliorent notre interopérabilité et renforcent les échanges avec nos partenaires de l’Otan, essentiels à la sécurité de l’Europe dans cette région stratégique », a fait valoir le contre-amiral Christophe Cluzel, le commandant du GAN.

À noter que, pendant cet exercice PASSEX, le groupe aéronaval français a mis la frégate multimissions de défense aérienne renforcée « Alsace » et un avion de guet aérien E-2C Hawkeye à la disposition de la mission européenne IRINI, chargée de surveiller l’embargo sur les armes décidé par les Nations unies à l’égard de la Libye.

Photo ; US Navy

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