Les États-Unis enverront des avions de combat de 5e génération aux Émirats pour contrer les attaques des Houthis

En janvier, les Émirats arabes unis ont été attaqués à trois reprises par avec des missiles balistiques et des drones mis en oeuvre par les Houthis, les rebelles yéménites proches de l’Iran contre lesquels ils interviennent militairement dans le cadre d’une coalition dirigée par l’Arabie Saoudite.

Le 17 janvier, une première attaque visa les environs d’Abu Dhabi et fit trois tués parmis les civils, malgré plusieurs interceptions de missiles, dont une par le système de facture américaine THAAD [Terminal High Altitude Area Defense System], dont c’était la première utilisation opérationnelle. Puis, une semaine plus tard, deux missiles balistiques furent lancés contre la base aérienne d’al-Dhafra, qui abrite les forces américaines et françaises. Sans succès puisqu’ils furent détruits avant d’atteindre leur cible.

Enfin, la dernière attaque en date remonte au 30 janvier, alors que le président israélien, Isaac Herzog, était en visite officielle à Abu Dhabi. Une fois encore, le missile balistique lancé par les rebelles Houthis a été intercepté et détruit par les forces émiraties, qui n’ont aucun détail supplémentaire, si ce n’est que les débris de l’engin sont « tombés dans une zone inhabitée ».

« Au moment où le président d’Israël est en visite aux EAU pour bâtir des ponts et promouvoir la stabilité dans la région, les Houthis continuent de lancer des attaques qui menacent des civils », a ensuite réagi un porte-parole de la diplomatie américaine.

Plus tard, le ministère émirati de la Défense a diffusé une vidéo montrant une frappe aérienne supposée contre le site de lancement du missile intercepté, situé dans le secteur d’Al-Jawf, dans le nord du Yémen.

Quoi qu’il en soit, cette escalade militaire entre les Émirats arabes unis et les Houthis est susceptible de concerner les pays avec lesquels Abu Dhabi a signé des accords de défense. Tel est notamment le cas de la France et celui des États-Unis

Justement, par un communiqué publié ce 2 février, le Pentagone a indiqué qu’il enverrait le « destroyer » USS Cole [doté de capacités anti-missiles avec son système de combat AEGIS] et des « avions de combat de 5e génération » aux Émirats arabes unis. Cette décision a été annoncée après un échange téléphonique entre le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, et son homologue émirati, le prince héritier Mohamed bin Zayed bin Sultan Al Nahyan.

Ces déploiements sont un « signal clair que les États-Unis se tiennent aux côtés des Émirats arabes unis en tant que partenaire stratégique de longue date », a fait valoir le Pentagone, précisant qu’il continuera aussi à fournir à l’état-major émirati des renseignements pour prévenir d’autres éventuelles attaques.

Le type des avions de combats de « 5e génération » qui se rendront aux Émirats arabes unis n’a pas été précisé. Par le passé, et dans le cadre de la coalition anti-jihadiste [opération Inherent Resolve – OIR], l’US Air Force a déployé des F-22A Raptor ainsi que des F-35A Lightning II. Compte tenu de leurs capacités, il est probable que les premiers seront concernés par ce soutien aux forces émiraties.

Cependant, l’hypothèse d’un déploiement de F-35A n’est pas non plus à écarter, alors que les Émirats arabes unis ont laissé entendre qu’ils n’étaient plus certains de vouloir en commander 50 exemplaires auprès de Lockheed-Martin. « Des exigences techniques, des restrictions en matière de souveraineté opérationnelle, et l’analyse du rapport coûts/bénéfices ont conduit à cette réévaluation », avait affirmé un responsable émirati, cité par l’agence Reuters, en décembre dernier. En outre, Washington avait exprimé des réserves sur la présence du chinois Huawei dans le réseau 5G des Émirats. Présence incompatible avec la mise en oeuvre du F-35.

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