Mali : Une attaque au mortier fait un tué et neuf blessés parmi les militaires français à Gao

Le 22 janvier, vers 17 heures, la plateforme opérationnelle Désert [PfOD] française de Gao a été la cible de « plusieurs tirs indirects » d’obus de mortier, depuis une position située à cinq ou six kilomètres au nord-est de cette emprise de la force Barkhane. Une patrouille d’hélicoptère d’attaque a ensuité été engagée pour tenter d’intercepter et de « neutraliser » les auteurs de cette attaque.

Dix militaires français ont été blessés par ces tirs de mortier, dont un très gravement. Immédiatement pris en charge par l’antenne médicale de la PfOD, celui-ci a malheureusement succombé à ses blessures alors qu’il était opéré en urgence. C’est en effet ce qu’a annoncé la présidence de la République, ce 23 janvier.

« C’est avec une très vive émotion que le président de la République a appris la mort au Mali du brigadier Alexandre Martin du 54ème Régiment d’Artillerie de Hyères, tué à Gao lors d’une attaque au mortier du camp militaire de Barkhane, dans l’après-midi du samedi 22 janvier », a indiqué l’Élysée.

Quant aux neuf autres militaires blessés, leur « état n’inspire aucune inquiétude », a précisé l’État-major des armées [EMA].

Originaire de Rouen, Alexandre Martin s’était engagé au 54e Régiment d’Artillerie [RA] de Hyères à l’âge de 18 ans, en septembre 2015. Affecté à la 4e batterie en qualité de pointeur-tireur sol-air très courte portée, il était animé par un « excellent état d’esprit », selon sa hiérarchie, qui le décrit comme étant un « soldat particulièrement compétent », s’investissant « sans compter ».

Ayant participé plusieurs fois à l’opération intérieure Sentinelle et régulièrement « projeté » pour des missions de courte durée en outre-Mer, le brigadier Martin avait rejoint Gao en octobre dernier, dans le cadre de l’opération Barkhane. Il était titulaire de la Médaille d’argent de la Défense nationale [depuis le 1er janvier 2021] et de la médaille de la protection militaire du territoire.

Cette attaque, qui n’a pas encore été attribuée, survient quelques jours après que quatre militaires français ont été visés par un engin explosif improvisé [EEI] lors d’une mission de reconnaissance à l’aéroport de Ouahigouya [nord du Burkina Faso], alors récemment pour cible par un groupe armé terroriste [GAT]. D’abord évacués vers Gao, ils ont depuis été rapatriés.

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