Les six premiers Rafale grecs sont arrivés sur la base aérienne de Tanagra

Il y a un an, la Grèce signait une commande de 18 avions de combat Rafale F3R [dont 12 d’occasion et six neufs] pour environ 2,5 milliards d’euros. Deux autres contrats avaient été conclu : l’un pour l’achat de munitions [missiles SCALP, AM39 Exocet, Mica et Meteor], l’autre pour les prestations de services et de formation, fournies par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et Dassault Aviation.

Avec cette commande, la Grèce allait ainsi devenir le premier client européen à l’exportation du fleuron de Dassault Aviation. Et, six mois plus tard, l’industriel français annonça avoir remis un premier appareil [d’occasion] à la force aérienne grecque [HAF].

Ce premier Rafale, « ainsi que les cinq suivants en provenance de l’armée de l’Air et de l’Espace française, formeront les pilotes et techniciens de la HAF en France, avant d’être déployés sur la base aérienne de Tanagra », avait alors expliqué Dassault Aviation.

Et l’affaire a été menée tambour battant. En effet, ce 19 janvier, soit 18 mois après que la Grèce a fait part de son intention de se procurer des Rafale, et après avoir décollé d’Istres, les six premiers appareils qu’elle a commandés se sont posés sur la base de Tanagra, où ils ont rejoint l’escadron 332.

Lors d’une cérémonie organisée pour marquer cet évènement, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, s’est félicité de l’arrivée de ces six premiers Rafale, qui font de la force aérienne grecque « l’une des plus puissantes d’Europe et de Méditerranée ». Saluant un premier achat d’avions de combat après « une décennie » de crise économique, il a souligné le fait que ces appareils « valorisent la Grèce au niveau opérationnel, technologique et géopolitique » tout en continuant « la tradition de la coopération gréco-française en matière de défense ».

« La maîtrise avec laquelle l’armée de l’Air grecque a procédé à ce premier convoyage témoigne avec brio de l’excellence de notre coopération et de la solidité de notre relation historique avec la Grèce depuis plus de 45 ans », a, de son côté, fait valoir Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation. Pour rappel, le constructeur français a, par le passé, livré des Mirage 2000 à Athènes.

« Grâce à notre mobilisation, nous avons su répondre en un temps record aux attentes des autorités grecques, qui disposent aujourd’hui, sur le territoire national, du Rafale afin de conforter la protection et la souveraineté du pays. Elle atteste également de l’exceptionnelle qualité de notre avion, confirmée par ses succès à l’export. Enfin, elle traduit notre engagement total pour satisfaire aux besoins de la HAF et participer aux ambitions stratégiques de la Grèce », a également affirmé M. Trappier.

Les six prochains Rafale que recevra la force aérienne grecque seront des appareils neufs. Et les six derniers seront également prélevés sur la flotte de l’AAE en 2023. Ils devraient ensuite être rejoints par six autres exemplaires neufs, la Grèce ayant annoncé son intention de disposer d’un total de 24 Rafale en septembre 2021. Mais pour le moment, ce nouveau contrat n’a pas encore été signé.

« Tout est prêt » et la signature de ce contrat pour six avions supplémentaires à livrer d’ici le 1er juillet 2024 est « imminente », a indiqué M. Trappier. Tout comme doit l’être celui concernant les trois frégates de défense et d’intervention [FDI] « Belh@rra » qu’Athènes entend commander auprès de Naval Group. « Mon estimation est qu’en mars, avril au plus tard, nous pourrons signer », a confié Nikos Panagiotopoulos, le ministre grec de la Défense, lors d’une visite du chantier naval de Lorient, la semaine passée.

Photo : Dassault Aviation

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