Un câble sous-marin de communication norvégien a été endommagé

En novembre 2021, l’Institut norvégien de recherche marine [INR] publia un communiqué pour annoncer que le réseau sous-marin de surveillance « Lofoten-Vesterålen » [LoVe], composé de plusieurs « noeuds » de capteurs reliés par des câbles électriques et à fibres optiques était hors-service et qu’une enquête venait d’être confiée au PST [Politiets Sikkerhetstjeneste – contre-espionnage norvégien] en raison d’une présomption de sabotage.

En effet, il fut constaté la disparition d’une partie de l’un des cables du circuit extérieur de ce réseau océanographique, dont les données collectées sont aussi utilisées par l’Institut de recherche de la Défense norvégienne [FFI – Forsvarets Forsknings Institutt] pour détecter les éventuels passage de sous-marins en mer de Norvège.

Pour le moment, l’enquête est encore en cours. Si l’hypothèse d’un sabotage se confirme, alors les regards devraient se tourner vers la la Russie qui, via sa Direction principale de la recherche en eaux profonde [GUGI], possède les capacités d’opérer dans les abysses.

Qu’en sera-t-il pour le second incident dont viennent de faire état les autorités norvégiennes sur le système de câbles sous-marins de communication du Svalbard?

Mis en service en 2004 pour le compte du Norwegian Space Centre, celui-ci relie Andøya à l’archipel de Svalbard, qui accueille une station clef pour la collecte des données obtenues par les satellites à orbites polaires. Or, le 7 janvier, l’un des de ses deux câbles en fibres optiques a cessé de fonctionner.

Dans un communiqué, Space Norway précise que la « manière dont les dommages se sont produits n’est pas claire », avant d’ajouter qu’un navire câblier sera nécessaire pour réaliser les réparations nécessaires.

Selon la même source, le problème a été identifié entre 130 et 230 km de Longyearbyen, où le câble en question repose à une profondeur importante.

Pour le moment, le système fonctionne toujours grâce au câble qui n’a pas été endommagé. Le souci est qu’il n’y a plus de redondance. En clair, s’il venait, lui aussi, à subir des dommages, l’accès à l’internet haut débit serait coupé pour l’archipel de Svalbard… et pour la station « Svalsat » qui, rappelle la presse norvégienne, est la « plus importante au monde » avec sa centaine d’antennes satellites.

« Son emplacement à 78°N, à mi-chemin entre la Norvège continentale et le pôle Nord en fait qu’elle est unique pour fournir un support toute orbite aux opérateurs de satellites en orbite polaire », explique le Barents Observer.

Le 9 janvier, la ministre norvégienne de la Justice et de la Sécurité publique, Emilie Enger Mehl, a fait savoir que ses services suivent la situation « de près ».

Photo : Nsandel – CC BY-SA 3.0

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