Le futur avion de surveillance maritime de la Marine sera doté d’un système vidéo embarqué fourni par Atos

Après avoir créé la co-entreprise « Athea » avec Thales, dans le cadre du projet « Artemis » du ministère des Armées, développé le Système d’information du combat Scorpion [SICS] pour l’armée de Terre et annoncé un partenariat avec Dassault Systèmes en vue de proposer un « cloud souverain », le groupe français de services informatiques Atos participera à la mise au point du Falcon Albatros, l’avion de surveillance maritime que livrera Dassault Aviation à la Marine nationale au titre du programme AVSIMAR.

En effet, via un communiqué publié ce 10 janvier, Atos a annoncé qu’il va accompagner Dassault Aviaton dans le « développement et la production de la nouvelle version du système vidéo embarqué à bord du Falcon Albatros », dont les trois premiers exemplaires seront mis en service e en 2025.

Pour rappel, 12 exemplaires du Falcon 2000 LXS « Albatros » ont été commandés par le ministère des Armées en novembre 2020, pour un montant estimé à 1,3 milliard d’euros [soutien compris], afin de remplacer les cinq Falcon « Gardian » et les huit Falcon 50M actuellement utilisés par la Marine nationale.

Disposant d’un rayon d’action accru [de l’ordre de 10 à 30%] par rapport à ces derniers, le Falcon Albatros sera doté d’un radar à antenne active [AESA] opérant en bande X. de type « SearchMaster », d’une boule optronique Euroflir 400, d’un système de navigation inertielle TopAXYZ, d’un récepteur de géolocalisation par satellite [GPS/Galileo] TopStar 100-2 et d’un système anti-brouillage TopShield CRPA [antennes à diagramme de rayonnement contrôlé].

Aussi, ces capteurs vont générer des flux de donnés et de vidéos en haute définition, qui permettront d’établir, en temps réel, une situation tactique.

Et c’est donc à ce niveau qu’Atos va intervenir puisque le groupe prendra « en charge la conception et la production du système vidéo embarqué qui permet la compression, la distribution et l’aiguillage des différentes données et vidéos tactiques à bord de l’aéronef, en prenant en compte les enjeux de sécurité informatique ».

La solution qu’il proposera devra répondre « à des exigences fortes de sécurité en matière de vérification de l’intégrité et de l’authenticité des logiciels de données » ainsi qu’aux « enjeux-clés de l’aviation de surveillance maritime » que sont « l’agrégation d’informations critiques, la fiabilité et la sécurité des données ».

« Nous sommes fiers d’accompagner Dassault Aviation dans la préparation des Falcon Albatros qui soutiendront l’Etat dans ses missions de surveillance et d’intervention maritime », a commenté Cyril Dujardin, responsable « Digital Security » chez Atos. « Ce projet stratégique nous permet de consolider notre relation de long terme avec Dassault Aviation autour des systèmes embarqués et de mettre en œuvre notre expertise en matière de systèmes de missions sécuritaires et de vidéos haute définition sur fibre optique », a-t-il ajouté.

Effectivement, Atos est également impliqué dans le développement du standard F4 du Rafale, le groupe ayant été choisi en juin 2020 pour fournir une nouvelle génération de passerelle multiniveaux [E-SNA, pour Extension du Système de Navigation et d’Armement] permettant un « transfert bidirectionnel sécurisé » des données entre des « réseaux de niveaux de sécurité et de confidentialité ».

Photo : Dassault Aviation

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