La Malaisie lorgne sur les F/A-18 Hornet koweïtiens, bientôt retirés du service

Cela fait plusieurs années que la Malaisie cherche vainement une solution pour remplacer les 12 MiG-29 « Fulcrum » de sa force aérienne [Tentera Udara Diraja Malaysia – TUDM]. Et, à mesure que le temps passe, ce dossier devient d’autant plus urgent que le pays que la Chine lorgne sur les récifs « James Shoal » et « Luconia Shoal », comme en témoigne une incursion de 16 avions de transport de l’Armée populaire de libération [APL] dans l’espace aérien de ces territoires malaisiens, en mai dernier.

Pendant un temps, Kuala Lumpur envisagea l’achat de Rafale, d’Eurofighter Typhoon et de F/A-18 Super Hornet. Seulement, faute de moyens financiers, aucun de ces appareils ne fut finalement retenu. Et les MiG-29 ont depuis été discrétement retirés du service, faute de ressources pour les maintenir en état de vol.

Cependant, le besoin en nouveaux avions de combat n’ayant évidemment pas disparu, un appel d’offres a récemment été lancé par le ministère malaisien de la Défense. Et parmi les candidats en lice, on trouve notamment le Tejas de l’indien HAL, le F/A-50 Golden Eagle du sud-coréen KAI, le MiG-35 russe, le M-346 de l’italien Leonardo, le Hürjet du turc TAI [qui n’a pas encore effectué son premier vol, ndlr] et le Hongdu L-15 chinois.

Mais une autre piste est a priori explorée par la Malaisie. En effet, ayant commandé 28 Eurofighter Typhoon [Tranche 3A], dont deux premiers exemplaires viennent de lui être remis, et autant de F/A-18 Super Hornet, le Koweit devrait bientôt retirer du service les F/A-18 Hornet que possède sa force aérienne. D’où l’intérêt de Kuala Lumpur pour ces appareils, comme l’a indiqué le vice-ministre malaisien de la Défense, Datuk Seri Ikmal Hisham Abdul Aziz, lors d’une séance de questions au Parlement.

Un tel achat aurait du sens étant donné que la Malaisie dispose déjà d’une flotte de huit avions F/A-18D Hornet. En outre, selon le responsable malaisien, les chasseurs-bombardiers koweïtiens, mis en service entre 1991 et 1993, ont encore beaucoup de potentiel. Du moins assez pour satisfaire les besoins de la TUDM. Qui plus est, Kuala Lumpur pourrait les obtenir à un bon prix : en mai dernier il avait en effet été rapporté que l’émirat comptait les céder à la Tunisie pour un million de dollars pièce. Seulement, ce projet a depuis fait long feu.

Au Parlement, M. Datuk a dit espérer que des discussions de gouvernement à gouvernement seraient bientôt ouvertes pour négocier cet achat. « Si elle réussit, alors cette initiative permettra certainement d’augmenter le niveau de la préparation et la capacité de la TUDM à défendre l’espace [aérien] du pays », a-t-il fait valoir.

Seulement, le Koweït n’est visiblement pas encore prêt à discuter avec la Malaisie, son ministère de la Défense ayant fait savoir que toute cession d’équipement militaire doit se faire par l’intermédiaire d’un comité dédié à la vente de ses actifs, en coordination avec le ministère des Finances et, dans le cas des F/A-18 Hornet, après avoir obtenu l’accord des États-Unis, « conformément aux cadres, lois et systèmes de contrôle en place ».

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