La frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée « Alsace » mise officiellement en service
Mise à l’eau en avril 2019 et réceptionnée par la Direction générale de l’armement [DGA] deux ans plus tard, la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREMM DA] « Alsace » a effectué un « déploiement de longue durée » au cours de ces derniers mois afin de vérifier ses qualités militaires et performances.
Ce nouveau navire, appelé à remplacer la frégate anti-aérienne [FAA] « Cassard », a ainsi pris part à l’exercice de lutte anti-sous-marine Dynamic Mangoose 21 au cours de l’été dernier. Et, selon la Marine nationale la FREMM-DA « Alsace » y a « apporté une aide précieuse aux forces de surface grâce à ses capteurs acoustiques dédiés ».
Lors de cette période d’essais, la frégate a notamment été déployée aux côtés du porte-avions Charles de Gaulle et du Suffren, le premier au sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de la classe Barracuda. Cette phase a pris fin le 17 novembre, avec le tir d’un missile surface-air Aster 30, lequel a permis de valider « l’ensemble de ses capacités opérationnelles »… et donc d’officialiser son entrée en service, comme vient de l’indiquer un communiqué du ministère des Armées.
« L’Alsace, qui appartient à une classe de frégates performante et reconnue mondialement pour ses capacités de combat, est désormais prête pour les opérations », a en effet annoncé Florence Parly, la ministre des Armées. « Le renouvellement des capacités de notre Marine nationale est indispensable dans l’environnement stratégique actuel : face aux entraves à la liberté de navigation, face aux tentatives d’intimidations en mer, face aux volontés de déni d’accès de certaines zones, la France a besoin d’avoir une marine forte, efficace et crédible », a-t-elle souligné.
Capacités de tir augmentée, mise en œuvre des missiles Aster 15 et 30, détection longue portée améliorée : les FREMM à capacités de défense aérienne renforcée sont conçues pour assurer la protection antiaérienne de nos bâtiments à la mer. Pour tout comprendre 👇🏻#NotreDefense https://t.co/44i8eZykmD pic.twitter.com/Y3kvDpuM6l
— Marine nationale (@MarineNationale) November 22, 2021
Par rapport aux six premières FREMM livrées à la Marine nationale, l’Alsace dispose des mêmes capacités de lutte anti-sous-marine. En revanche, au lieu d’emporter des missiles de croisière navals [MdCN], elle est en mesure de mettre en oeuvre deux fois plus de missiles surface-air Aster 15 ou Aster 30 qu’elle peut mettre en oeuvre [soit 32 au total, ndlr].
En outre, ce navire est doté d’une mâture en « taille de guêpe » afin de réduire l’effet de masque sur l’arrière pour le radar Herakles +, plus puissant que celui des six premières FREMM. Il dispose par ailleurs de moyens de communications renforcés, d’une nouvelle conduite de tir radar et électro-optique et le « central opérations » de son système de combat SETIS compte trois consoles supplémentaires.
Une seconde [et dernière] FREMM-DA, la « Lorraine », doit être livrée à la Marine nationale en 2022, afin de remplacer la frégate « Jean Bart », qui vient d’être retirée du service actif.
Photo : Marine nationale