Thales dévoile un nouveau radar de surveillance aérienne aux capacités de traitement cinq fois plus élevées

Regroupant l’ensemble des moyens détection et de surveillance de l’espace aérien de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], le Système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales [SCCOA] évolue de façon incrémentale. Actuellement, ce programme est dans sa phase 4.2, laquelle prévoit l’acquisition de nouveaux radars fixes et tactiques 3D, d’un 3e centre ACCS [Système de commandement et de contrôle aériens, ndlr], de radars d’approche 2D, ainsi que la rénovation « Grand Réseau Adapté à la VEille Spatiale » [GRAVES], qui permet de suivre les débris spatiaux ainsi que les satellites d’observation et d’écoute étrangers évoluant à une altitude comprise entre 400 et 1.000 km.

En 2022, la phase 5 du programme SCCOA devrait être lancée, avec une enveloppe de 863 millions d’euros en autorisations d’engagement. Il sera ainsi question de moderniser les capacités de détection à haute et très basse altitude, lesquelles reposent en partie sur le Ground Master 406 [ou GM 406] de Thales, lequel affiche une portée de 450 km.

En attendant, Thales vient de dévoiler un nouveau radar aux performances significativement accrues par rapport à celles affichées par ses précédents modèles de la gamme GM400.

En effet, appelé Ground Master 400 Alpha, ce radar dispose d’une puissance de traitement cinq fois plus élevée, d’une portée instrumentée supérieure de plus de 10% [515 km] et d’algorithmes d’intelligence artificielles « avancés ».

Radar 3D à longue portée, le GM400 Alpha « offre le taux de mise à jour le plus élevé du marché pour toutes les missions de surveillance » et grâce à « sa grande mobilité, sa haute disponibilité, sa facilité de mise à niveau et son intégration transparente », il sera pour les forces armées un « outil précieux pour obtenir un avantage tactique, en détectant tous les types de menaces de manière précoce, offrant ainsi de précieuses minutes pour la prise de décision et l’action », assure l’industriel.

Le fonctionnement de ce GM400 Alpha repose sur la technologie numérique à faisceaux superposés, ce qui lui permet de détecter des cibles « allant des jets et missiles rapides aux hélicoptères et drones en vol stationnaire ». Surtout, Thales insiste sur sa capacité à détecter et à poursuive la menace des « drones tactiques volant près du sol », tout en faisant de même, simultanément, pour les chasseurs-bombardiers évoluant à « plus haute altitude ».

« En appliquant la dernière technologie de traitement, 5 fois plus puissante, ainsi que des algorithmes de détection avancés, le radar peut traiter de grandes quantités de données complexes. Le résultat est une amélioration immédiate de la portée de détection, jusqu’à 515 km ou 278 NM, ce qui représente une augmentation de la surface de couverture de plus de 20% par rapport au GM400, sans changement de l’énergie requise par les parties émettrices ou réceptrices du radar », détaille Thales, qui ne manque pas de souligner l’intégration de « fonctions de cybersécurité améliorées ».

Selon Serge Adrian, responsable des acitivités « Radars de surface » chez Thales, certains utilisateurs de GM400 ont déjà « entamé un processus de mise à niveau » vers la version « Alpha ».

« Soutenant déjà 17 nations dans le monde, la famille de radars Ground Master 400 est un partenaire fiable et éprouvé pour la surveillance aérienne. La conception logicielle et l’architecture de traitement du GM400 Alpha facilitent la mise à niveau des systèmes GM400 actuellement sur le terrain, garantissant ainsi la résilience des radars face aux menaces émergentes », a par ailleurs fait valoir M. Adrian.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]