Le nouveau chasseur furtif embarqué chinois a effectué son premier vol

En 2018, un haut responsable de l’Armée populaire de libération [APL] expliqua au quotidien South China Morning Post qu’il était nécessaire de mettre au point un nouvel avion de chasse embarqué afin de remplacer le J-15 « Flying Shark », une variante chinoise du Su-33 russe, aux performances décevantes.

Le développement d’un tel appareil était-il alors déjà en cours? Probablement. En tout cas, l’hypothèse la plus probable était qu’il embarqué serait conçu à partir du FC-31 « Gyrfalcon », le second avion de 5e génération chinois, celui-ci ayant volé pour la première fois en 2012, soit un an après le Chengdu J-20.

Ces derniers mois, cet hypothèse n’a fait que se renforcer au gré des informations parues dans la presse chinoise… et les fuites sur Internet. En juin, une maquette à l’échelle 1:1 d’une version navalisée du FC-31 avait ainsi été photographiée sur la plateforme d’essais électromagnétiques de l’Institut 701 de Wuhan, laquelle reproduit l’environnement d’un porte-avions.

Puis, en septembre, lors du salon aéronautique de Zhuhai, le concepteur du J-15 « Flying Shark » et du FC-31 « Gyrfalcon », Sun Cong, avait assuré que ce futur avion destiné à l’aéronavale chinoise allait effectuer son premier vol d’ici la fin de cette année. Et c’est ce qui vient effectivement de se passer, à en juger par des photographies – de piètre qualité – diffusées via les réseaux sociaux.

Ainsi, l’avion en question est bien une évolution du FC-31. Sur l’un des clichés, on arrive à distinguer une barre métallique qui, située sur le train d’atterrissage avant, permet de fixer l’appareil sur le sabot d’une catapulte, un mécanisme pour replier les ailes et ce qui semble être un système de ciblage électro-optique [EOTS] comme en est doté le F-35 américain.

Selon ces éléments, cet appareil, désigné « J-XY » ou « J-35 » pour le moment, devrait opérer depuis le troisième porte-avions chinois [type 003, ndlr] qui, actuellement en cours de construction, sera doté de catapultes électromagnétiques et de brins d’arrêt [configuration CATOBAR]. Pour rappel, les deux premiers, les CNS Liaoning et CNS Shandong, ont une configuration STOBAR, c’est à dire qu’ils sont équipés d’un tremplin pour faire décoller leurs aéronefs.

Par ailleurs, concevoir un avion embarqué ne s’improvise pas… Et il ne suffit de prendre un appareil existant et de lui coller un crosse d’appontage et une barre de catapultage… Même si les catapultes électromagnétiques [EMALS] permettent de réduire les effets mécaniques, de tels aéronefs doivent avoir une cellule et un train d’atterrissage renforcés pour absorber les chocs.

Quoi qu’il en soit, ce « J-XY » devrait évoluer aux côtés du KJ-600, un avion de guet aérien embarqué, dont un prototype a volé pour la première fois en septembre 2020… et dont des photographies de son dernier vol d’essais ont été diffusées en même temps que le FC-31 « navalisé » faisait sa première apparition.

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