Barkhane : Décès accidentel d’un sous-officier du 4e Régiment de Chasseurs à Tombouctou

Le 12 octobre, affecté à la Plateforme désert relais [PfDR] de Tombouctou et servant en tant que mécanicien au sein du Groupement tactique Désert « Roc Noir » de la force Barkhane, un sous-officier du 4e Régiment de Chasseurs [RCh] a été grièvement blessé lors d’une opération de maintenance sur un camion, la cabine de celui-ci ayant basculé alors qu’il travaillait sur son moteur.

Malgré l’intervention rapide des secours, le maréchal des logis Adrien Quélin n’a malheureusement pas pu être réanimé. « Il est décédé des suites de ses blessures », vient d’annoncer l’État-major des armées [EMA], qui précise qu’un enquête a été ouverte pour « déterminer les circonstances exactes de l’accident ».

« Le chef d’état-major des armées, le général d’armée Thierry Burkhard, s’incline avec une profonde tristesse devant la mémoire de ce militaire mort en opération. Ses pensées accompagnent sa famille, ses proches et ses frères d’armes », a indiqué l’EMA dans un communiqué.

Né le 11 juillet 1992 à Ermont [95], Adrien Quélin a rejoint le 4e Régiment de Chasseurs en tant qu’engagé volontaire de l’armée de Terre [EVAT] alors qu’il allait avoir 21 ans. À l’issue de sa formation intiale, il est affecté au peloton « maintenance » de l’escadron de commandement et de logistique de son unité.

Un an après son engagement, le jeune militaire du rang participe à sa première opération extérieure en Centrafrique [Sangaris], où, souligne sa hiérarchie, « déployant des trésors d’ingéniosité malgré des moyens limités, il maintient le parc d’engins nécessaire à l’exécution de la mission ».

Puis, après avoir été déployé sur le territoire national dans le cadre de l’opération Sentinelle, Adrien Quélin est envoyé une première fois au Mali, au titre de l’opération Barkhane, toujours en tant que mécanicien. Ses compétences et son état d’esprit lui ouvrent alors les portes de l’École des sous-officiers de Saint-Maixent, qu’il intégre par la voie dite « semi-direct ». Il est ensuite promu maréchal des logis en 2016.

Trois ans plus tard, il rejoint le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine [BIMa] en Côte d’Ivoire pour une mission de courte durée. « Jeune sous-officier de grande valeur et autonome, il anticipe les besoins en maintenance des [chars] AMX-10RC SEPAR et contribue ainsi à conserver une capacité opérationnelle optimale de ces matériels », se souvient l’armée de Terre.

Après cette mission, il est nommé chef d’équipe à l’atelier mobilité de son régiment. Technicien expérimenté, il est détaché aux Écoles militaires de Bourges [EMB] pendant deux mois en tant que formateur. Puis, en juillet dernier, il retrouve le Mali, où il est affecté à la PfDR de Tombouctou.

Âgé de 29 ans, le maréchal des logis Adrien Quélin était célibataire et sans enfant. Il était titulaire de la médaille d’outre-Mer avec agrafes « République centrafricaine », « Sahel » et « Tchad », de la médaille de protection militaire du territoire avec agrafe « Sentinelle » et de la médaille de la Défense nationale échelon « argent ». « Il est mort en opération dans l’accomplissement de sa mission », souligne l’EMA.

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