Safran démontre avec succès les capacités de la version maritime de son drone tactique Patroller

Alors que, l’an prochain, l’armée de Terre devrait recevoir, avec du retard, ses premiers drones tactiques Patroller [commandés à 14 exemplaires en 2016], Safran Electronics & Defense a développé une version maritime de cet appareil, dans le cadre du projet « Ocean 2020 », financé par la Commission Européenne au titre de l’Action Préparatoire de Recherche de Défense.

Dans le détail, le projet « Ocean 2020 » est porté par un consortium de 43 partenaires issus de 15 pays membres de l’UE. Il vise à « fournir à aux forces armées européennes la démonstration d’une solution complète d’architecture ouverte de ‘système de systèmes’, interopérable avec les centres d’opérations maritimes [MOC] nationaux ». Ce qui passe donc par la mise en oeuvre de drones, qu’ils soient aériens, sous-marins ou de surface.

D’où le développement d’une version maritime du Patroller. L’appareil de Safran Electronics & Defense a ainsi récemment pris part à une démonstration en Suède, au cours de laquelle, vient indiquer l’industriel via un communiqué, il a « montré sa capacité à répondre à des besoins de surveillance maritime au profit de Marines nationales ou d’agences européennes de surveillance maritime ».

« Au cours de la démonstration le Patroller a démontré ses capacités d’interopérabilité en transmettant en temps réel les informations issues de ses capteurs [situation tactique radar, vidéos multispectrales] au centre tactique des opérations, basé dans un centre d’essais de l’armée suédoise à Ravlunda, et au centre de commandement déployé à Bruxelles dans les locaux de l’Agence Européenne de Défense [AED] », explique Safran.

Le Patroller, « développé et produit en France […], dispose d’une architecture modulaire qui permet d’embarquer une charge de renseignement multi-capteurs à haute performance [optronique, radar, guerre électronique] adaptable à chaque type de mission », a décrit l’industriel. Pour cette démonstration en mer Baltique, l’appareil était doté d’une boule optronique Euroflir 410, associée au radar multimode Osprey, fourni par le groupe italien Leonardo.

Deux scénarios avaient été imaginés pour cette démonstration. Le premier a porté sur les activités sous-marine tandis que le second s’est concentré sur des exercices navals de surface, avec le concours de plusieurs navires.

Mis en oeuvre depuis l’aéroport de Kristiansad [Suède], le Patroller en configuration « marine » a ainsi apporté une « contribution significative à la démonstration en assurant une couverture de l’ensemble des phases du scénario de surface », assure Safran.

Et l’industriel d’ajouter : « En combinant les caractéristiques complémentaires de sa charge utile multi-capteurs, [il] a ainsi pu détecter et pister à grande distance des cibles navales se déplaçant à haute vitesse grâce à son radar, puis à les identifier à l’aide de ses capteurs optroniques ». En outre, il a également pu « observer à haute résolution différentes actions, incluant des scènes d’attaque de convoi et d’abordage d’un navire suspect par les forces spéciales lituaniennes ».

Au total, le Patroller a effectué 19 vols au cours de cette campagne de démonstration. Probablement que ses performances intéresseront la Marine nationale… Laquelle n’est pas partie prenante du projet Ocean 2020, celui-ci réunissant la Marina Militare, les forces navales lituaniennes et portugaises ainsi que les ministères de la Défense grec, espagnol et allemand.

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