L’US Air Force réactive son « 495th Fighter Squadron » qui, doté de 27 avions F-35A, sera basé au Royaume-Uni

En 2020, l’administration Trump avait prévenu le gouvernement britannique : si celui-ci confirmait sa décision de ne pas exclure l’équipementier chinois Huawei de son réseau 5G, alors l’US Air Force ne déploirait pas d’avions F-35A au Royaume-Uni.

Cette pression mis sur Londres s’expliquait par les soupçons de collusion entre Huawei, groupe créé par un ancien officier de l’Armée populaire de libération [APL], et le gouvernement chinois. Et, en juillet, à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité nationale qu’il venait de présider, le Premier minsistre britannique, Boris Johnson, donna satisfaction à Washington.

« Le meilleur moyen de sécuriser notre réseau est que les opérateurs cessent d’utiliser les équipements Huawei pour construire le futur réseau 5G britannique », expliquera plus tard Oliver Dowden, le ministre chargé de la culture et du numérique. Et, désormais, l’achat de nouveaux équipements produits par Huawei sont interdits et ceux qui ont déjà été installés devront être retirés d’ici à 2027.

Cette mesure prise, plus rien n’empêchait alors le déploiement de F-35A américains sur la base aérienne de Lakenheath à partir de 2021. D’où l’annonce faite le 1er octobre par l’US Air Force.

En effet, cette dernière a réactivé le 495th Fighter Squadron, surnommé « The Valkyries », trente après sa mise en sommeil. Relevant du 48th Fighter Wing, cette unité, dont l’origine remonte à la Seconde Guerre Mondiale, sera dotée de 27 F-35A. Elle comptera une soixantaine de pilotes,

Le 495th Fighter Squadron fut dissous une première fois en 1944, alors qu’il était équipé de P-47 Thunderbolt, avant de « renaître » 33 ans plus tard, avec des chasseurs-bombardiers F-111A Aardvark, qu’il conservera pendant 14 ans. Lors de l’opération Desert Shield, lancée en réponse à l’invasion du Koweït par l’Irak, il perdit accidentellement l’un de ses avions.

Selon le communiqué de l’USAF, la base de Lakenheath a été choisie pour abriter le 495th Fighter Squadron en raison de ses infrastructures et des « opportunités de formation conjointe » avec la Royal Air Force [RAF]. « Le Royaume-Uni est un élément essentiel de l’entraînement et de la préparation au combat des forces aériennes américaines en Europe », est-il souligné dans le texte.

D’après le général Tod D. Wolters, le Commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR], l’Otan devrait disposer de 450 F-35 en Europe d’ici 2025, répartis selon 12 bases aériennes, dont Lakenheath, Marham [Royaume-Uni], Volkel et Leeuwarden [Pays-Bas], Skrydstrup [Danemark], Amendola et Ghedi [Italoe], Ørland et Evenes [Norvège], Florennes et Kleine-Brogel [Belgique] ainsi que Lask et Swidwin [Pologne].

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