La Chine va dévoiler son nouvel avion de combat embarqué de 5e génération d’ici la fin de l’année

En 2018, le général Zhang Honghe, alors commandant en second de composante aérienne de l’armée populaire de libération [APL] abait révélé dans les colonnes du quotidien « South China Morning Post » qu’un programme visant à développer un nouvel avion de combat embarqué avait été lancé afin de remplacer les J-15 « Flying Shark » aux performances décevantes.

En effet, cet appareil, dérivé du Su-33 russe, a une capacité d’emport en armement et en carburant limitée afin de pouvoir décoller des porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, dont le pont d’envol est doté d’un tremplin. Ce qui ne sera pas le cas du troisième navire de ce type qu’attend la marine chinoise, celui devant être équipé de catapultes [configuration CATOBAR].

« La Chine a besoin de développer un nouveau chasseur [embarqué] car elle prévoit de créer au moins quatre groupes de porte-avions pour satisfaire ses ambitions mondiales et défendre ses intérêts à l’étranger », avait justifié un expert chinois des affaires navales, il y a trois ans.

Par la suite, il fut avancé que ce nouvel avion de combat embarqué serait le J-18, un appareil de type STOVL [décollage court/atterrissage vertical].

Puis, en décembre 2019, le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC] évoqua le développement d’un chasseur embarqué appelé « JJ » par le groupe AVIC [Aviation Industry Corporation of China] et le Shenyang Aircraft Design and Research Institute. Et l’hypothèse d’une version navalisée du FC-31 « Gyrfalcon », le second avion de 5e génération conçu en Chine, tenait alors la corde.

Cette piste se confirma en mars dernier, quand Shenyang Aircraft Corporation assura, via le réseau social WeChat, que le développement d’un chasseur embarqué de 5e génération allait être accéléré en 2021 en joignant la photographie d’un FC-31 à son communiqué.

En juin, une maquette à l’échelle 1:1 de qui semblait être une version navalisée du FC-31 fut repérée sur plateforme d’essais électromagnétiques de l’Institut 701 de Wuhan. Plateformes qui, pour rappel, reproduit l’environnement d’un porte-avions. Or, tous les systèmes – ou pratiquement – mis en oeuvre par la marine chinoise y ont été aperçus lors de leur développement.

Et, visiblement, la promesse d’aller vite dans la mise au point de ce nouvel avion est en passe d’être tenue. À l’occasion du salon aéronautique de Zhuhai, un haut responsable de la Société de l’Industrie Aéronautique de Chine [AVIC, à qui appartient Shenyang Aircraft Corporation, ndlr], Sun Cong, a déclaré, sans livrer plus de détails, que ce futur avion embarqué chinois serait publiquement dévoilé quand « il sera prêt pour son premier vol », soit d’ici « avant la fin de l’année ».

Or, il se trouve que Sun Cong a été le « concepteur » du J-15 « Flying Shark » et du FC-31 « Gyrfalcon », lequel a effectué son premier vol en 2012. Ayant depuis subi des modifications substantielles, cet appareil a toujours fait l’objet de spéculations concernant sa raison d’être. Il fut en effet avancé qu’il avait été développé pour l’exportation… Or, il n’a, à ce jour, pas trouvé preneur.

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