Un plongeur démineur de la Marine nationale porté disparu au large de Brest

Le 17 septembre, lors d’un entraînement dans la passe de Pennou Pell, en grande rade de Brest, un officier marinier du groupe de plongeurs démineurs de l’Atlantique [GPD-A] n’est pas remonté à la surface à l’issue d’une plongée.

Alors que deux de ses camarades partaient immédiatement à sa recherche, une alerte a été lancée auprès du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage [CROSS] de Corsen, lequel a engagé un imposant dispositif pour tenter de retrouver le plongeur-démineur disparu.

Ainsi, la frégate multimissions [FREMM] Bretagne a été envoyée sur les lieux, de même que la vedette Douphine des marins-pompiers de Brest, le remorqueur côtier Buffle de la base navale, les VCSM [Vedettes côtières de surveillance maritime] « Penfeld » et « Brigantine » de la gendarmerie maritime, une bateau de la Société nationale de sauvetage en mer Notre-Dame de Rocamadour et une embarcation semi-rigide du Service départemental d’incendie et de secours [SDIS] du Finistère.

En outre, un hélicoptère Dragon 29 de la Sécurité civile et un NH-90 Caïman de la Marine nationale ont été engagés dans les recherches, de même que le chasseur de mines tripartites [CMT] Andromède, avec son sonar de coque.

Malheureusement, malgré l’engagement de ces moyens et les efforts des plongeurs démineurs du GPD-A, le second-maître Adam Tahri n’a pas été retrouvé… Plus de huit heures après sa disparition, et faute d’éléments nouveaux, les recherches ont été suspendues.

Âgé de 27 ans, le second-maître Tahri s’était engagé dans la Marine nationale en 2014, après avoir intégré l’École de Maistrance pour devnir électrotechnicien. Après avoir servi pendant quatre ans à bord de différents navires en Méditerranée, il s’était orienté vers la spécialité de plongeur-démineur. À l’issue de sa formation à l’École de plongée de Saint-Mandrier, il avait rejoint le GPD-A durant cet été.

« Doté de qualités humaines et professionnelles indéniables, le second-maître Adam Tahri disposait de l’entière confiance de ses chefs. Son professionnalisme, sa vivacité d’esprit et son comportement militaire irréprochable ont souvent été soulignés », rappelle la Marine nationale, dans un communiqué.

Le second-maître Tahri était titulaire de la médaille de la Défense nationale échelon « argent », de la médaille d’outre-Mer agrafe « Moyen-Orient » et de la médaille de la protection militaire du territoire agrafe « Trident ».

La préfecture maritime de l’Atlantique a précisé qu’une enquête avait été confiée à la brigade de gendarmerie de Lorient par le procureur de Brest afin de « déterminer les circonstances précises » de la disparition de cet officier marinier.

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