Les forces américaines disent avoir éliminé un cadre de l’État islamique dans l’est de l’Afghanistan

Quelques heures après l’attentat qui, commis dans les environs de l’aéroport de Kaboul, a coûté la vie à plus d’une centaine de personnes [dont 13 militaires américains], le président Biden avait assuré que les États-Unis allaient « traquer » les commanditaires de cette attaque et les « faire payer ».

Et d’ajouter : « Nous répondrons avec force et précision quand nous le déciderons, où et quand nous le choisirons », précisant avoir ordonné aux responsables du Pentagone de préparer des « plans opérationnels pour frapper les cibles, la hiérarchie et les installations » pour frapper les positions de la branche afghano-pakistanaise de l’État islamique [EI Khorassan ou EI-K].

Il n’était pas clair si la riposte évoquée par M. Biden allait avoir lieu avant la fin du retrait des dernières forces américaines encore déployées à Kaboul pour assurer l’exfiltration des ressortissants étrangers et des civils afghans susceptibles d’être menacés par les talibans. D’autant plus que des menaces « précises et crédibles » de nouvelles attaques subsistent, comme l’a rappelé John Kirby, le porte-parole du Pentagone.

Finalement, la réponse a été donné dans la nuit du 27 au 28 août. En effet, l’US Centcom, le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, a diffusé un bref communiqué pour annoncer qu’une « opération antiterroriste » venait d’être menée contre un « planificateur de l’EI-K » dans la province de Nangarhar [est de l’Afghanistan] au moyen d’un drone.

Selon la presse américaine, un MQ-9 Reaper, ayant décollé depuis une base au Moyen-Orient en emportant des « munitions sélectionnées pour leur précision afin de minimiser les pertes civiles », a été impliqué dans cette opération. Le responsable de l’EI-K, dont l’identité n’a pas été révélée, a été visé alors qu’il se trouvait à bord d’un véhicule, en compagnie d’un autre jihadiste. Les deux hommes ont été tués.

Il n’est pas impossible que le MQ-9 Reaper en question ait été mis en oeuvre par le JSOC [Joint Special Operations Command] et qu’un missile AGW-114R9X [dérivé du Hellfire], encore appelé le « Ginsu volant » ait été tiré contre le véhicule visé. Cette munition a la particularité de s’écraser comme une « enclume » en déployant six longues lames tranchantes repliées dans sa coiffe.

À noter que cette frappe américaine a été effectuée alors que certaines sources ont fait état d’une opération lancée par les talibans contre l’EI-K dans le district de Dara-i-Nur [ou Darai Nur], situé dans la province de Nangarhar.

D’ailleurs, étant que le mouvement taleb a bénéficié, par le passé, du soutien du Pakistan, ce dernier ne devrait pas s’opposer, à l’avenir, au survol de son territoire par des aéronefs américains engagés dans des opérations contre l’EI-K. Aussi, il est possible qu’il y ait d’autres frappes comme celle qui vient d’être effectuée après le 31 août, date à laquelle les derniers soldats américains auront quitté l’Afghanistan.

Photo : US Air Force

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]