Un avion de combat américain a abattu un drone considéré comme « hostile » dans l’est de la Syrie

Si le président Trump avait dit vouloir retirer les troupes américaines de Syrie, les États-Unis ont cependant maintenu quelques forces dans l’est du pays, notamment pour protéger les installations pétrolières passées sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes [FDS], dont les milices kurdes syriennes [YPG] fournissent l’essentiel de l’effectif. Un autre enjeu de cette présence militaire est de garder un oeil l’État islamique [EI ou Daesh], toujours actif dans cette partie du territoire syrien.

Ainsi, la base américaine de « Green Village », située non loin du champ pétrolier d’al-Omar, dans la province de Deir ez-Zor, a été maintenue. Ces dernières semaines, ce secteur a été la cible de plusieurs attaques, déjouées par les FDS et la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [opération Inherent Resolve – OIR, ndlr].

Par exemple, le 7 juillet, les FDS ont indiqué que leurs « combattants et les forces de la coalition » venaient de « faire face à des attaques de drones dans le secteur du champ pétrolier d’al-Omar ». Celles-ci auraient donc ainsi été mises en échec.

Plus tard, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme [OSDH] a affirmé que les drones en question avaient probablement été mis en oeuvre depuis une zone rurale située dans les environs de la ville d’al-Mayadin, par des milices pro-iraniennes. Dix jours plus tôt, ces dernières auraient également tiré des obus en direction de « Green Village », la base américaine n’ayant subi que des dégâts matériels.

Visiblement, les tensions dans ce secteur sont récurrentes. Selon Aviation Week, le 21 août, un avion de combat de la coalition anti-jidhadiste y a en effet abattu un drone, après que celui-ci a été considéré comme menaçant dans la mesure où il se dirigeait vers la base de Green Village.

L’information a par la suite été confirmée par le colonel Wayne Marotto, le porte-parole de l’opération Inherent Resolve, ce dernier ayant évoqué des mesures « d’auto-défense ». Cependant, pour des raisons de sécurité, l’officier n’a pas voulu préciser le type d’appareil abattu, ni celui de l’avion de combat envoyé par la coalition pour le neutraliser.

Cela étant, Aviation Week a avancé que le drone, très probablement de conception iranienne selon l’une de ses sources, a été abattu par un missile air-air AIM-9X Sidewider, tiré par un F-15E Strike Eagle de l’US Air Force. Le magazine est allé encore plus loin en affirmant que le général Christopher Sage, le patron du 332nd Air Expeditionary Wing, était aux commandes.

Ce n’est pas la première fois qu’un drone de facture iranienne est abattu au-dessus de la Syrie par un avion de combat américain. En juin 2017, deux Shahed-129, de type MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance], avaient en effet été détruits à quelques jours d’intervalle par des F-15E, dans le secteur – stratégique – d’At-Tanf.

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