Un A400M Atlas français a décollé de Kaboul avec 216 personnes à bord

Le 17 août, un Airbus A310 de l’Escadron de transport 3/60 Esterel, en provenance de la base aérienne 104 d’al-Dhafra [Émirats arabes unis] s’est posé à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle avec 41 personnes qui venaient d’être évacuées de Kaboul par un A400M, dans le cadre de l’opération APAGAN, lancée dans la foulée de la conquête de la capitale afghane par les talibans.

Quelques heures plus tard, un second vol d’A400M a été planifié pour évacuer des ressortissants français [et européens] ainsi que des civils afghans susceptibles d’être menacés par les talibans.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, 216 personnes au total, dont « 184 Afghans de la société civile en besoin de protection », ont pu monter à bord de cet A400M de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] qui a la capacité d’embarquer jusqu’à 116 parachutistes équipés.

En clair, cet appareil a pris en charge deux fois de plus de passagers qu’en temps normal. Ce qui n’est pas sans rappeler le cas d’un C-117 Globemaster III de l’US Air Force, qui a également décollé de Kaboul pour rejoindre Doha [Qatar] avec, à son bord, 640 candidats à l’exil… alors qu’il a été conçu pour transporter environ 150 passagers.

« Dans la nuit du 17 au 18/08, une seconde noria a permis l’évacuation de ressortissants de Kaboul par un A400M de l’armée de l’Air. Pris en charge à Abou Dhabi par les Forces françaises aux Émirats arabes unis [FFEAU], ils se dirigeront ensuite vers la métropole » à bord d’un A330 MRTT, a précisé l’État-major des armées [EMA], via Twitter.

Sur le même réseau social, le président Macron s’est félicité que « près de 200 Afghans qui ont travaillé pour la France ou qui sont menacés » venaient « d’être évacués de Kaboul. Ainsi que des Français et des ressortissants étrangers ». Et d’ajouter : « À nos armées, policiers et équipes diplomatiques qui organisent ces opérations sensibles, merci. On continue ».

Outre les 184 civils afghans, 25 citoyens français ainsi que 4 Néerlandais, 1 Irlandais et 2 Kenyans ont pu quitter Kaboul lors de cette rotation.

« Cette opération qui permet la mise en protection d’Afghanes et d’Afghans qu’il était impératif de protéger est la réussite d’un important travail collectif. Nos diplomates, militaires et policiers, actuellement à Kaboul, sont à pied d’œuvre chaque instant au service des valeurs de notre pays », a par ailleurs fait valoir le Quai d’Orsay.

La veille, les membres de l’Otan ont décidé « l’envoi d’avions supplémentaires » à Kaboul pour accélérer les évacuations. Et certains d’entre-eux ont annoncé le déploiement de troupes supplémentaires, à l’image des États-Unis, dont les forces présentes sur l’aéroport devrait atteindre les 6000 soldats « dans les prochains jours ».

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