Un incendie s’est déclaré à bord du bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer D’Entrecasteaux

En service depuis 2016 au sein des Forces armées en en Nouvelle-Calédonie [FANC], le Bâtiment de soutien et d’asssitance outre-mer [BSAOM] D’Entrecasteaux a été victime d’un incendie dans la soirée du 14 juillet, alors qu’il était amarré à un quai de la base Chaleix à Nouméa.

Selon un communiqué des FANC, l’incendie, a priori d’origine électrique, s’est déclaré sur un pupitre de commandes, en passerelle, aux environs de 23 heures. Détecté automatiquement par les capteurs, il a « pu être maîtrisé rapidement grâce au soutien apporté à l’équipage par les pompiers de la base navale », explique le texte. Aucune victime n’est heureusement à déplorer parmi l’équipage.

Pour le moment, l’heure est à l’évaluation des dégâts et le BSAOM D’Entrecasteaux devra être immobilisé pendant plusieurs jours, comme l’a indiqué le capitaine de vaisseau Renaud Bondil, interrogé par la chaîne La 1ère, qui a par ailleurs diffusé une vidéo de l’incident. « Les équipages sont préparés » à la lutte contre les incendies et « l’intervention très rapide montre l’utilité et la qualité de l’entraînement », a-t-il ajouté.

« Ce sont des incidents qui arrivent de temps en temps parce que ce sont des bâtiments complexes, modernes, très automatisés » et donc avec « une concentration de foyers possibles », a également expliqué l’officier. Cependant, cela peut arriver à des navires plus anciens, comme cela fut le cas à bord de la frégate de surveillance Nivôse, en 2014.

Une enquête devra préciser la cause de cet incendie, sans doute causé par un composant défaillant. Et il s’agira aussi de voir si un tel incident peut aussi se produire à bord des trois autres BSAOM mis en oeuvre par la Marine nationale.

Premier navire de ce type à avoir été mis en service, le D’Entrecasteaux a connu des débuts un peu compliqués après avoir rejoint la Nouvelle Calédonie. En février 2017, il était ainsi resté à quai pendant plusieurs jours à cause d’une panne.

« On ouvre le domaine opérationnel de ce bateau, une plateforme extraordinaire. Cela dit, la chaîne logistique n’est pas encore parfaite. Là, il y a une avarie qui l’empêche d’appareiller et qui nécessite que l’on fasse venir des pièces de métropole », avait expliqué le capitaine de vaissau Jean-Louis Fournier, alors commandant de la zone maritime de Nouvelle Calédonie à l’époque.

D’une longueur de 66 mètres pour 14 mètres de largeur, un BSAOM peut naviguer à la vitesse maximale de 14 noeuds grâce à ses deux moteurs diesel de 1.825 chevaux. Doté d’un armement léger [seulement deux mitrailleuses de 12,7 mm à l’avant, ndlr] et mis en oeuvre par un équipage de 23 marins, ce navire est une sorte de « couteau suisse » étant donné qu’il est en mesure d’assurer une large palette de missions relevant de l’action de l’État en mer, comme la lutte contre la pêche illégale et les trafics, l’assistance à la population ou encore la lutte contre la pollution.

Pour rappel, en Nouvelle Calédonie, et outre le BSAOM D’Entrecasteaux, la Marine nationale dispose de la frégate de surveillance Vendémiaire et du patrouilleur P400 « La Glorieuse ». Ces moyens sont complétés par deux avions de surveillance maritime Falcon 200 Gardian de la Flottille 25F.

Photo : BSOM D’Entrecasteaux © Marine nationale / Archive

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