La Covid-19 s’invite à bord du porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth

L’an passé, les porte-avions USS Theodore Roosevelt et Charles de Gaulle furent contraints d’écourter leur mission en raison de la propagation à leur bord du SARS-Cov-2, le coronavirus à l’origine de l’épidémie de covid-19. Depuis, l’US Navy et la Marine nationale ont pris des mesures pour éviter de revivre un tel scénario.

À bord d’un navire, une épidémie peut rapidement se propager étant donné que les gestes de « distanciation sociale » sont compliqués en raison de la promiscuité. Aussi, dès son retour à Toulon, et alors que 1’046 marins avaient été testés positifs, le porte-avions français a fait l’objet d’aménagements, avec la mise en place de zones de mise en quarantaine.

Des moyens de dépistage systématiques ont également été alloués aux médecins du bord et le port du masque a été rendu obligatoire. En outre, avant d’appareiller pour la mission Clemenceau 21, en février dernier, les équipages du groupe aéronaval [GAN] ont tous reçu les deux doses prescrites de l’un des vaccins anti-covid alors disponibles.

Visiblement, ces mesures ont été efficaces puisqu’aucun cas de covid-19 parmi les marins du GAN n’a été rapporté durant la mission Clemenceau 21, qui a pris fin en juin. En revanche, la Royal Navy ne pourra pas en dire autant pour son Carrier Strike Group 21 [CSG], c’est à dire son groupe aéronaval formé autour du porte-avions HMS Queen Elizabeth.

En effet, la presse britannique a rapporté que plusieurs marins avaient récemment été testés positifs à la covid-19 [et plus précisément au variant delta du coronavirus, ndlr], après une escale à Limassol [Chypre]. Ce qu’a confirmé un porte-parole de la Royal Navy, sans pour autant donner le nombre de cas positifs, le quotidien The Sun ayant parlé de plus de 100 marins affectés.

« Dans le cadre de tests de routine, un petit nombre de membres d’équipages du Carrier Strike Group ont été testés positifs à la covid-19 », a-t-il en effet admis. « Tout le personnel du CSG a reçu les deux doses du vaccin anti-covid et des mesures d’atténuation ont été prises, comme le port des masques, la distanciation sociale et la mise en place d’un système de suivi et de traçabilité », a expliqué la Royal Navy. Et d’ajouter : « Le groupe aéronaval continuera à exécuter ses tâches opérationnelles et il n’y aura aucun effet sur le déploiement ».

Cependant, le ministère britannique de la Défense, Ben Wallace, a été un peu moins affirmatif, même s’il s’est voulu très rassurant. « Notre équipage est doublement vacciné, vous serez donc heureux de savoir qu’il n’y a aucun effet grave sur l’équipage », a-t-il dit.

« Nous n’allons pas nous retrouver dans une situation où nous mettons quelqu’un en danger. Tout d’abord, mon devoir est de protéger l’équipage et je soutiendrai le commandant s’il doit prendre une décision différente. Mais nous ne prévoyons pas de changements majeurs. Nous ne pensons pas que cela soit nécessaire pour le moment », a expliqué M. Wallace.

Après avoir soutenu des opérations en Méditerranée orientale, sous le regard des forces russes, et fait une escale de plusieurs jours à Chypre, le HMS Queen Elizabeth a mis le cap vers l’océan Indien, où il a rejoint le porte-avions USS Ronald Reagan et le navire d’assaut amphibie USS Iwo Jima.

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