La force Barkhane a « neutralisé » un meneur présumé d’une attaque ayant tué 33 soldats maliens à Tessit
Le 21 mars dernier, l’État islamique au grand Sahara [EIGS] a revendiqué une embuscade ayant fait 33 tués dans les rangs des Forces armées maliennes [FAMa], une semaine plus tôt, à Tessit.
Dans le détail, l’attaque avait été menée par une centaine d’hommes armés, circulant à moto et à bord de pick-up, contre la relève montante de la garnison de Tessit, alors que celle-ci se trouvait encore à une vingtaine de kilomètres de sa destination.
Par la suite, une compagnie des FAMa fut envoyée immédiatement sur place, avec l’appui d’hélicoptères d’attaque Tigre de la force française Barkhane. Puis, il fut fait état de « frappes aériennes » près d’Intidaghmen, localité située à environ 40 km au sud de Tessit.
Plus tard, on apprendra qu’un « groupe armé terroriste » [GAT], repéré par un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, avait été visé par des Mirage 2000 et une patrouille de Tigre. Selon l’État-major des armées [EMA], ce GAT fut « neutralisé » et dix motos furent détruites. Les jiahdistes ciblés avaient-ils participé à l’embuscade de Tessit? Cela n’avait pas été précisé à l’époque.
En tout cas, le « meneur » de cette attaque contre les FAMa vient d’être à son tour « neutralisé » lors d’une opération d’opportunité conduite par les commandos de Barkhane dans la région d’Ansongon, dans la nuit du 3 au 4 juillet.
« Après l’acquisition du renseignement faisant état de la présence d’un cadre de l’État islamique au grand Sahara dans la région d’Ansongo, les commandos de la Force Barkhane ont procédé à une infiltration de nuit. Ils ont mis hors de combat une sentinelle du groupe, puis neutralisé le chef de groupe qui avait ouvert le feu sur les militaires français », a en effet annoncé l’ EMA, via un bref communiqué.
Or, il est apparu que « l’individu ciblé » était « connu pour être un chef de groupe important au sein du groupe de l’EIGS opérant principalement dans le Gourma, le long du fleuve Niger » et qu’il était également « suspecté d’avoir participé à l’attaque du camp des Forces armées maliennes à Tessit le 15 mars 2021 où trente-trois soldats maliens avaient trouvé la mort au combat », a ajouté l’État-major des armées, sans préciser l’identité de ce chef jihadiste.
Ces dernières semaines, Barkhane a porté de rudes coups à l’EIGS, lors de l’opération Solstive, menée conjointement avec la 114e Compagnie de sécurité intérieure [CSI] des forces nigériennes. En effet, la semaine passée, la ministre des Armées, Florence Parly, a confirmé les captures de Dadi Ould Chouaïb [alias « Abou Dardar »] et de Sidi Ahmed Ould Mohammed [Katab al-Mauritani], deux lieutenants d’Adnan Abou Walid Sahraoui, le chef de l’EIGS. Et elle a également annoncé la mort Almahmoud Al Baye [Ikaray] et celle d’Abdelhakim al-Sahraoui, deux « figures » de la branche sahararienne de l’EI.