Barkhane a éliminé le groupe terroriste lié à l’attaque qui a blessé 6 militaires français à Gossi

Le 21 juin, une patrouille du Groupement tactique désert [GTD] Tigre, alors en reconnaissance autour de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi, dans le Gourma malien, a été la cible d’in attaque par véhicule suicide [SVBIED] alors qu’elle se trouvait aux abords de la ville.

Le conducteur du véhicule piégé a tenté à plusieurs reprises de s’infiltrer dans le dispositif de la patrouille du GTD Tigre. Mais, ne pouvant pas arriver à ses fin, il s’est fait exploser à quelques dizaines de mètres des militaires français, blessant ainsi six d’entre-eux ainsi que quatre civils maliens.

À noter qu’une attaque de même nature a visé, au nord de Gao, un détachement de la Mission multinationale intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA]. Là encore, 13 Casques bleus ont été blessés, dont 12 Allemands et 1 Belge. Le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd, le SVBIED ayant exployé à une vingtaine de mètres d’un camion citerne… qui n’a pas pris feu.

Ces deux attaques ont été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], organisation terroriste liée à al-Qaïda. Cependant, la « katiba » à l’origine de celle commise à Gossi a rapidement été mise hors de combat par la force Barkhane.

Ainsi, relate l’État-major des armées dans son dernier compte-rendu des opérations, le 22 juin, sur la foi de renseignements obtenus par « différents capteurs », des mouvements « suspects » d’hommes armés ont été repérés à proximité de Gossi. Une « manoeuvre terrestre et aérienne » a alors été immédiatement décidée.

Avec l’appui d’un drone et d’hélicoptères, le GTD Tigre a ensuite engagé le combat contre ce groupe armé terroriste [GAT], alors que celui-ci se trouvait à environ 15 km à l’est de Gossi.

« La neutralisation du GAT a permis de récupérer de l’armement, des munitions et des documents attestant le lien entre ce groupe et l’attaque par véhicule piégé » commise la veille à Gossi, a précisé l’EMA, pour qui « l’endurance des moyens aériens et la réactivité des unités au sol, combinée à l’effet de surprise de la composante aéroterrestre, ont permis de surprendre et de contrarier les velléités des GAT, notamment de pose d’engins explosifs, dans cette région du Gourma. » Le bilan de cette opération  n’a pas été précisé.

Par ailleurs, dans la soirée du 2 juillet, le ministère des Armées a annoncé la reprise de la coopération opérationnelle avec les Forces armées maliennes [FAMA], laquelle avait été suspendue un mois plus tôt, après le coup de force politique du colonel Assimi Goïta.

« À l’issue de consultations avec les autorités maliennes de transition et les pays de la région, la France prend acte des engagements des autorités maliennes de transition, endossés par la CEDEAO lors du sommet du 19 juin. Un dispositif d’accompagnement de ces engagements a été mis en place », a affirmé le ministère des Armées.

Et d’ajouter : « Dans ces conditions, en liaison avec l’ensemble des pays engagés dans l’opération Barkhane, notamment dans la force Takuba, la France a décidé la reprise des opérations militaires conjointes ainsi que des missions nationales de conseil, qui étaient suspendues depuis le 3 juin dernier. Ces deux piliers sont essentiels à l’autonomisation des forces armées maliennes et continueront d’être renforcés. »

Photo : EMA

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]