Les pilotes pakistanais et turcs vont se mesurer aux Rafale qataris lors de l’exercice « Aigle d’Anatolie »

Basé à Hasimara, non loin du plateau stratégique de Doklam, objet d’une dispute territoriale avec la Chine, le 101e escadron « Falcons of Chhamb » sera la seconde unité de l’Indian Air Force à être dotée de 18 avions de combat Rafale, la première ayant été le 17e escadron « Golden Arrows », installé à Ambala, soit quasiment à équidistance de la frontière pakistanaise et du territoire chinois. C’est en effet ce qui a été confirmé par la presse indienne, le 20 juin.

Désormais, ce 17e escadron étant maintenant opérationnel, les pilotes pakistanais sont désormais susceptibles d’affronter le chasseur-bombardier de Dassault Aviation, dont ils ne savent que peu de choses. Et cela vaudra aussi pour leurs homologues turcs, la force aérienne grecque devant prochainement recevoir ses six premiers Rafale d’occasion, sur les 18 commandés en janvier dernier.

D’où l’intérêt de l’exercice « Aigle d’Anatolie » [ou Anadoli Kartali], qui vient de commencer sur la base turque de Konya, ce 21 juin.

L’édition 2021 de ces manoeuvres présente deux nouveautés. La première est que, avec deux MiG-29 « Fulcrum » et deux avions d’attaque Su-25 « Frogfoot », la force aérienne azerbaïjanaise y participe pour la première fois [après avoir eu le statut d’observateur en 2019, ndlr]. Ce qui peut paraître étonnant étant donné la proximité entre Ankara et Bakou.

La second est la participation inédite de quatre Rafale qataris, lesquels seront notamment confrontés à cinq JF-17 Thunder pakistanais. Pour rappel, cet avion de combat a été développé dans le cadre d’une coopération entre Islamabad et Pékin. Et ils seront opposés à des F-16 C/D turcs, dont 38 exemplaires seront mobilisés pour cet exercice, aux côtés de drones de combat Anka-S et d’avions ravitailleur KC-135R.

Pour rappel, au début de cette année, la Qatar Emiri Air Force disposait de 24 Rafale, dont 18 monoplace [EQ] et 6 biplaces [DQ], alors qu’une option pour 12 exemplaires supplémentaires a été levée en 2018.

Selon Ankara, l’objectif de cet exercice est de « partager les connaissances, les compétences et les expériences des participants dans une environnement de guerre réel et d’élever les niveaux de formation pour les opérations combinées ».

À noter que, comme lors de précédentes éditions, l’Otan prend aussi part à cet exercice, avec un avion E-3A Sentry de sa Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle [NATO Airborne Early Warning & Control Force Command -NAEW&C].

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