Un nageur va traverser la Manche au profit du Foyer d’entraide de la Légion étrangère

Même si elle est devenue presque banale depuis qu’elle a été tentée pour la première fois par le britannique Matthew Webb, en 1875, la traversée en solitaire de la Manche à la nage dans le sens Angleterre-France est toujours un défi. Les 33 km à parcourir, les conditions météorologiques, la navigation, la température de l’eau, les courants et… les méduses font qu’une telle épreuve est surnommée l' »Everest de la natation ».

Ancien avocat reconverti dans l’entrepreunariat, Wenceslas Betolaud, 47 ans et père de cinq enfants, va tenter une telle traversée, dans le sens Douvres-Wissant, entre les 17 et 22 juillet prochains. Mais il ne le fera pas dans l’idée de relever un défi personnel : il réalisera cette épreuve au profit du Foyer d’entraide de la Légion étrangère. Une campagne de collecte de dons a ainsi été ouverte à cette fin.

« Ce défi est un hommage à ceux qui se sont mis à notre service sans rien attendre en retour, à ces hommes venus des lointains qui s’occupent de veiller sur un pays qui n’est pas le leur », explique Wenceslas Betolaud. « En tant que français, je me sentais redevable de quelque chose. Je cherchais un moyen de leur rendre un peu de ce qu’ils donnent, en y mettant, en plus de ce que nous pourrons récolter en dons, de ma sueur, de l’effort, de la douleur, par politesse, par égard vis-à-vis de ces légionnaires qui ont une capacité à encaisser, à se sacrifier par fidélité », ajoute-t-il.

Ce nageur sait ce qui l’attend. « Sur le parcours, je devrai composer avec le trafic maritime, cet axe étant l’un des plus fréquenté au monde avec près de 400 bateaux qui l’empruntent chaque jour. Il s’agira de passer au moins 12 heures dans une eau à 15°C environ au milieu des méduses », détaille-t-il sur le site manche2021legion.fr, mis en ligne à cette occasion.

Durant sa tentative, M. Betolaud sera suivi par un bateau de la Channel Crossing Association, lequel lui fournira une assistance au besoin. Un nageur lui servira de « poisson pilote » en nageant avec lui pendant 30 minutes toutes les heures et demies.

Pour le moment, ce défi que se propose de relever ce fils de capitaine au long cours est soutenu par les Mutuelles de Poitiers et l’entreprise Nutripure. Sans doute que d’autres suivront d’ici juillet prochain. Mais le plus important, ce sont les dons au Foyer d’Entraide de la Légion étrangère [FELE].

« En 2021, l’aide apportée […] en soutien aux familles endeuillées prend essentiellement deux formes : l’aide aux orphelins de légionnaires décédés en opérations ou en service et l’accompagnement des veuves de légionnaires », explique le FELE.

Mais pas seulement. Les dons lui permettront également de réaliser d’autres actions, comme l’amélioration des structures d’accueil, l’aide à la réinsertion, l’accompagnement des blessés et des anciens.

« Acteur majeur de la mise en oeuvre de la solidarité à la Légion étrangère, le Foyer d’entraide agit également au profit des familles endeuillées… un pan de la solidarité légionnaire parfois méconnu, par pudeur et tristesse : ‘Quand un légionnaire meurt, c’est une veuve et un orphelin qui doivent survivre ; quand un légionnaire est blessé, c’est toute la famille qui est touchée. Nous accompagnons ces familles sur le chemin de résilience, de force et de courage' », résume le FELE.

Plus – Pour faire un don au Foyer d’entraide de la Légion étrangère : https://www.legion-boutique.com/faire-un-don.php