Le Commando Parachutiste de l’Air n°30 participe à un exercice aux États-Unis avec un KC-130J et deux Caracal

Les missions de recherche et sauvetage au combat [CSAR – Combat Search and Rescue] relèvent du « haut du spectre » dans la mesure où elles consistent à s’infiltrer dans une zone tenue par l’ennemi afin de récupérer un équipage abattu. Cela exige des savoir-faire « pointus » et et des tactiques spécifiques dont la mise oeuvre ne souffre aucune erreur. D’où la nécessité pour les opérateurs des forces spéciales de répéter leurs gammes. Tel est l’objectif d’un exercice comme Red Flag Rescue, organisé par l’US Air Force sur la base aérienne de Davis-Monthan [Arizona].

L’armée de l’Air & de l’Espace [aAE] a été invitée à participer à l’édition 2021 de cet exercice, qui mobilise une vingtaine d’aéronefs depuis le 7 mai. Ainsi, un détachement du Commando Parachutiste de l’Air n°30 [CPA 30], unité spécialiste des missions CSAR, un avion ravitalleur KC-130J Hercules et deux hélicoptères H225M Caracal ont été envoyés en Arizona. Ce qui n’a pas été une mince affaire.

« Déployer deux Caracal à plus de 8.000 kilomètres de la France a été un véritable challenge », souligne l’aAE. Pour cela, il aura fallu deux avions de transport A400M « Atlas » [un français et un… espagnol].

Et les mécaniciens du « Pyrénées » ont dû démonter certaines parties des Caracal pour les faire loger dans la soute des A400M…. car de tels hélicoptères « rentrent au chausse-pied dans ces avions de transport ». Et pourtant, la mission CSAR suppose de maîtriser la capacité « Rapid Rescue », qui consiste à projeter au moins un Caracal âr A400% en 96 heures, dans n’importe quel endroit du monde.

Cela étant, les 85 aviateurs français sont donc à pied d’oeuvre aux côtés de leurs homologues américains, italiens, colombiens, singapouriens et… taïwanais [ce qui ne devrait pas plaire à Pékin…]. Au total, au moins cinq opérations complexes [COMAO – Composite Air Operation] sont au programme, de même que d’autres missions d’intensité moindre, l’objectif étant de s’entraîner à certaines techniques [aérocordage, ravitaillement en vol des hélicoptères, par exemple] et d’accumuler de l’expérience dans le domaine tactique.

« Récupérer un personnel au sol est une mission complexe. Nous travaillons dans une zone qui regroupe différents environnements : urbain, désertique et montagneux. D’un scénario à l’autre, nous changeons de milieu, cela fait partie des contraintes », explique le commandant de l’escadron 1/67 « Pyrénées ». Et d’ajouter : « C’est un exercice sur lequel nous envoyons uniquement des équipages expérimentés car les scénarios auxquels nous sommes confrontés ne laissent pas de place à l’improvisation. »

Pour rappel, le CPA 30 a récemment intégré le premier cercle des « Forces spéciales Air », auquel appartient également le 1/67 Pyrénées. Désormais basé Orléans [ou il a rejoint le CPA 10], il se compose d’une division « commando », comptant cinq modules RESCO spéciaux [MRS] et d’une division spécialisée constituée de plusieurs cellules possédant chacune des capacités qui leur sont propres [drones, équipes cynophiles, risques NRBC, Systèmes d’information et de communications, destruction d’explosif, neutralisation, enlèvement, etc].

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