Escadron franco-allemand de C-130J : Thales et Rheinmetall s’associent pour l’entraînement des équipages

Pour remédier aux retards dans le développement des capacités tactiques de l’A400M « Atlas », la France et l’Allemagne commandèrent des C-130J Hercules auprès de Lockheed-Martin. Et, dans le même temps, il fut décidé de créer un escadron de transport franco-allemand devant être basé à Évreux.

Pour le moment, l’armée de l’Air & de l’Espace a reçu les quatre appareils qu’elle attendait, dont deux en configuration « ravitailleur en vol ». Son homologue allemande devrait recevoir le premier des six exemplaires commandés en février 2022.

Sur la base d’Évreux, les travaux devant permettre l’accueil de ce futur escadron franco-allemand ont débuté. Il s’agit de construire de nouveaux bâtiments ainsi qu’un parking dédié [car ceux en « marguerite » ne sont pas adaptés] et trois hangars de maintenance avec leurs ateliers. Le tout pour 60 millions d’euros.

En outre, une enveloppe de 50 millions d’euros est prévue pour doter cet escadron de moyens de formation et de simulation. Un centre dédié verra donc le jour d’ici 2023, sous la maîtrise d’oeuvre de Lockheed-Martin

En janvier, le groupe canadien CAE a indiqué que l’industriel américain venait de lui notifier un contrat de sous-traitance pour livrer à la base d’Évreux un simulateur de missions C-130J « capable de se reconfigurer entre l’avion de transport C-130J-30 et l’avion ravitailleur KC-130J » et un « entraîneur de fuselage C-130J qui sera utilisé pour la formation des responsables du chargement. »

Et, ce 17 mai, le français Thales et l’allemand Rheinmetall ont annoncé qu’ils ont été « chargés de la certification du futur centre d’entraînement dédié à la flotte franco-allemande d’avions de transport C-130J. » Et d’ajouter : « Les deux entreprises sont parties prenantes au projet en tant que sous-traitants [50/50] de Lockheed Martin, maître d’œuvre du centre d’entraînement franco-allemand et fabricant de l’avion de transport C-130J Hercules. »

Dans le détail, Thales et Rheinmetall « fourniront le personnel et les services nécessaires à la certification du centre d’entraînement », laquelle devra être achevée d’ici le 1er semestre 2024.

« Cette phase initiale de certification pourrait être suivie d’une éventuelle phase d’exploitation. Dans le cas où ils remporteraient cette phase, Thales et Rheinmetall seraient chargés de mettre à disposition tout le personnel d’encadrement nécessaire, des instructeurs qualifiés pour les équipages et le personnel au sol, ainsi que du personnel de maintenance pour tous les outils d’entraînement », précisent les deux groupes, avant de rappeler qu’ils travaillent déjà ensemble dans le cadre du programme Tiger Aircrew Training Means [TATM], destiné aux équipages franco-allemands des hélicoptères de combat Tigre.

Photo : Lockheed Martin / Todd R. McQueen.

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