La nouvelle Agence du numérique du Défense du ministère des Armées est opérationnelle

La ministre des Armées, Florence Parly, l’a dit aux députés, le 4 mai : l’ajustement de la Loi de programmation militaire 2019-25 mettra encore plus l’accent sur le cyber et le numérique, via le programme ARTEMIS, qui vise à mettre en place, au profit des armées, une « infostructure souveraine » de stockage et de traitement massif des données, en captant l’innovation des laboratoires, PME et autres start-ups spécialisés dans le big data et l’intelligence artificielle.

Plus généralement, le numérique est l’une des priorités de la LPM 2019-25, avec pour objectifs de « garantir la supériorité opérationnelle et la maîtrise de l’information sur les théâtres d’opérations » et de « renforcer l’efficience des soutiens » [logistique, maintien en condition opérationnelle, santé, etc…]. Cela passe par le développement de nouvelles applications visant, entre autres, à faciliter la conduite des opérations, à améliorer l’exploitation du renseignement ou encore à favoriser le combat infovalorisé. Le tout en ayant un oeil sur les avancées technologiques, comme la 5G, l’informatique quantique et l’intelligence artificielle.

Cette transformation numérique du ministère des Armées relève de la Direction générale du numérique [DGNum], qui a vu le jour en 2018, en remplacement de la Direction générale des systèmes d’information et de communication [DGSIC].

L’année suivante, la Direction générale de l’armement [DGA] a créé « l’unité de management ‘socle numérique' » [UM SNum], avec la mission de développer la cohérence d’ensemble entre les activités de conception / développement […] et les activités de déploiement / d’exploitation d’outils et de services numériques, assurées par la DIRISI [Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’informations de la défense] », qui assure une fonction d’opérateur télécom au sein des armées.

Et ce dispositif vient d’être complété par l’Agence du numérique de défense [AND], qui vient d’être créée sous l’égide de la DGA.

« Florence Parly, ministre des Armées, se félicite de la création à compter du 23 avril 2021 de l’Agence du numérique de défense [AND] qui aura pour mission de répondre aux enjeux de modernisation et de cohérence globale du numérique au sein du ministère », a en effet annoncé le ministère des Armées, ce 6 mai.

Rattachée à la DGA, cette nouvelle agence est dirigée par l’ingénieur général de l’armement de 1ère classe [IGA] Dominique Luzeaux, passé par l’École polytechnique et l’École Nationale Supérieure des Techniques Avancées. Titulaire d’un DEA en informatique théorique et d’un doctorat de l’université Paris XI en intelligence artificielle, il était jusqu’alors directeur adjoint « Plans » de la DIRISI.

Supervisée par un conseil d’orientation et de pilotage, présidé par le Délégué général pour l’armement [DGA], cette AND rassemblera environ 400 militaires et agents civils. Elle sera chargée de trois missions principales.

Ainsi, détaille le ministère des Armées, il lui reviendra de « fédérer et mutualiser les capacités existantes en matière de conduite de projets numériques et de diffuser les meilleures pratiques », d' »assurer un rôle de conseil des armées, des directions et des services sur la définition de leurs besoins numériques et de veiller à l’optimisation des ressources humaines et financières qu’ils leur consacrent » et de « contribuer à la mise en œuvre de la politique industrielle du ministère des Armées dans le domaine des technologies numériques des systèmes d’information, en lien avec la DGNum la DGA.

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