Le ministère égyptien de la Défense et Dassault Aviation confirment la commande de 30 avions Rafale

Le 3 mai, il a été rapporté que l’Égypte était sur le point d’acquérir 30 avions Rafale supplémentaires auprès de Dassault Aviation, après une première commande portant sur 25 exemplaires passée en 2015. Ce que les autorités françaises n’ont pas souhaité commenter. Mais il n’aura pas fallu attendre longtemps pour en avoir la confirmation.

En effet, et une fois n’est pas coutume, c’est le ministère égytien de la Défense, généralement discret sur ses achats d’équipements militaires, qui a confirmé la signature de cette nouvelle commande.

« L’Égypte et la France ont signé un contrat pour la fourniture de 30 avions Rafale », a fait savoir le porte-parole du ministère égyptien de la Défense, via un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Le montant de la commande n’a toutefois pas été précisé mais il est question d’environ 4 milliards d’euros. Selon la même source, cet achat sera financé par un prêt sur dix ans, a priori garanti à hauteur de 85% par Paris.

De son côté, Dassault Aviation n’aura pas tardé non plus à se féliciter de ce nouveau contrat, qui « vient compléter la première acquisition de 24 Rafale, signée en 2015. » Et de souligner que, avec cette commande, la forces aérienne égyptienne disposera de 54 Rafale, ce qui en fera « la seconde au monde, après l’Armée de l’Air et de l’Espace française, à opérer une telle flotte de Rafale. »

Cette nouvelle commande « témoigne de la relation stratégique entre la France et l’Égypte, de la confiance des plus hautes autorités égyptiennes à l’égard de Dassault Aviation et de leur satisfaction quant au bon déroulement de l’exécution du premier contrat », a encore fait valoir Dassault Aviation. Et, pour son Pdg, Éric Trappier, elle « témoigne également de la qualité opérationnelle du Rafale, puisque pour la seconde fois un client export fait le choix de commander des avions supplémentaires. »

Pour rappel, il y a encore queques mois, il était question d’une commande égyptienne de 24 Eurofighter Typhoon auprès de l’Italie. Mais le réchauffement des relations entre Paris et Le Caire, la fermeté française face aux ambitions turques en Méditerranée orientale et, visiblement, le déblocage présumé de la vente de missiles de croisière « Black Shaheen » [ou SCALP] ont ouvert la voie à ce nouveau succès du Rafale.

Cela étant, si rien n’a été dit par Le Caire et Dassault Aviation au sujet du calendrier de livraison de ces 30 nouveaux Rafale à la force aérienne égyptienne, la ministre française des Armées, Florence Parly, a évoqué le maintien de 7.000 emplois industriels en France pendant trois ans.

« Je me félicite de la vente de 30 Rafale à l’Egypte, partenaire stratégique. Ce succès à l’export est crucial pour notre souveraineté et le maintien de 7000 emplois industriels en France pendant 3 ans. Le Rafale démontre à nouveau son excellence technologique et opérationnelle », a en effet affirmé Mme Parly, après la diffusion du communiqué égyptien.

Quoi qu’il en soit, Dassault Aviation devra certainement augmenter ses capacités industrielles [tout comme ses sous-traitants] étant donné qu’il lui faudra honorer les commandes passées par le ministère français des Armées d’ici à 2025. En outre, d’autres contrats sont susceptibles d’être signés prochainement [Indonésie, pour 36 avions, Irak, possible nouvelle commande indienne, appels d’offres en Croatie, en Finlande en Suisse, etc].

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