La Corée du Sud va lancer un programme d’avion de transport militaire

Actuellement, les capacités de transport des forces aériennes sud-coréennes reposent essentiellement sur une quinzaine d’avions C-130 Hercules [dont 4 C-130-30 J] ainsi que sur 20 CASA CN-235. Par ailleurs, les missions de patrouille maritime sont assurées par 16 P-3C Orion, qui devraient être partiellement remplacés par six P-8A Poseidon, acquis auprès du constructeur américain Boeing.

Or, en novembre 2020, le constructeur Korean Aerospace Industries [KAI] a fait savoir qu’il envisageait de développer un avion de transport militaire en vue du renouvellement de la flotte sud-coréenne, tout en ayant l’ambition de conquérir des marchés à l’exportation.

Ce qui ne devait pas lui poser de difficultés insurmontables, au regard de l’expérience acquise au cours de ces vingt dernières années, avec, par exemple, le développement et la commercialisation du KAI T-50 Golden Eagle ou encore la mise au point du KF-X, un avion de combat polyvalent, conçu en coopération avec l’Indonésie.

Il faut dire que le constructeur sud-coréen a beaucoup appris, grâce aux transferts techonologiques consentis par Lockheed-Martin et Boeing lors des achats de F-16 et de F-15, fabriqués sous licence en Corée du Sud.

En tout cas, fit valoir une source de KAI auprès de Defense News, « le niveau technologique des avions de transport est inférieur à celui des avions de combat » et le « marché de leur maintenance est rentable ».

En outre, estimant que le marché des avions de transport militaire allait croître dans les années à venir, KAI comptait alors investir 2,7 milliards de dollars sur sept ans pour mener à bien son projet. Mais, visiblement, l’industriel pourra compter sur le soutien de la l’Administration des programmes d’acquisition de défense sud-coréenne [DAPA]. C’est en effet ce qu’a indiqué son vice-président, Ryu Kwang-su, le 4 avril.

« KAI et la DAPA ont été d’accord pour dire qu’un tel avion était nécessaire pour répondre à la demande locale. […] Nous cherchons à remplacer des avions importés par des avions développés dans le pays », a dit M. Ryu. Puis, a-t-il ajouté, à plus long terme, un tel appareil sera proposé à l’exportation.

L’idée est que l’avion de transport que compte mettre au point KAI puisse servir également de plateforme pour assurer des missions de surveillance et de patrouille maritime. Ce qui permettrait ainsi de remplacer une partie des P-3C Orion.

A priori, il s’agirait de mettre au point un avion se situant entre le C-130 Hercules et l’A400M Atlas. Selon la source de KAI citée par Defense News, il serait envisagé de produire une version civile de ce futur appareil, avec une capacité de 100 places.

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