L’Union européenne dit suivre avec une « vive inquiétude » l’activité militaire russe près de l’Ukraine

Depuis que Kiev a élaboré une « plateforme pour la Crimée » et que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé un décret pour réaffirmer que son pays ne reconnaît par la mainmise de la Russie sur cette péninsule qui lui a échappé en 2014, on observe d’importants mouvements de troupes russes à la frontière russo-ukrainienne. Ce qui a incité les États-Unis à placer leurs troupes déployées en Europe au niveau d’alerte « Crise imminente potentielle ».

Le 2 avril, la Maison Blanche a par ailleurs diffusé un communiqué pour rendre compte de la teneur de l’échange téléphonique que venait d’avoir le président Biden avec son homologue ukrainien. Le premier depuis son investiture, en janvier dernier.

« Le président Biden a affirmé le soutien indéfectible des États-Unis à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine face à l’agression de la Russie dans le Donbass et en Crimée », a ainsi indiqué ce communiqué. En outre, M. Biden a laissé entendre qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan était toujours sur la table, en affirmant que les réformes lancées par Kiev pour lutter contre la corruption étaient « cruciales pour [ses] aspirations euro-atlantiques ».

Alors que la Russie a averti qu’elle prendrait « toutes les mesures nécessaires » en cas d’ingérence militaire occidentale en Ukraine, le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell, a, à son tour, promis un « soutien sans faille » de l’Union européenne [UE] à la « souveraineté et à l’intégrité territoriale ukrainiennes, lors d’un échange téléphonique avec Dmytro Kuleba, le le ministre ukrainien des Affaires étrangères, le 4 avril.

« Nous suivons avec une vive inquiétude l’activité militaire russe près de l’Ukraine », a également affirmé M. Borrell, avant d’indiqué qu’il aborderait de nouveau le sujet avec M Kuleba et les 27 ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l’UE dans le courant du mois d’avril.

Pour rappel, la Russie a reconnu le mouvement de ses troupes à la frontière russo-ukrainienne et en Crimée. Mais elle assuré qu’il ne « menaçait personne ». En revanche, le Kremlin a également exprimé son « inquiétude face aux tensions croissantes et au fait que, sous une forme ou une autre, la partie ukrainienne puisse prendre des mesures conduisant à la guerre. »

Photo : Archive

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