La marine égyptienne signe une commande pour le système français surface-air VL MICA NG de MBDA

En juillet 2018, dans la foulée de la promulgation de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, le ministère des Armées lança officiellement le programme de missile air-air MICA NG [missiles d’interception, de combat et d’autodéfense de nouvelle génération] pour les avions de chasse de l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE] et de la Marine nationale.

Et, comme cette évolution du MICA devait bénéficier d’innovations dans le domaine des autodirecteurs et de la propulsion, en plus d’être « résilient » aux normes américaines ITAR, ses perspectives d’exportation avaient été prises en compte dans la négociation conctractuelle entre les industriels [dont évidemment MBDA] et la Direction générale de l’armement [DGA]. En clair, un mécanisme de réduction du coût d’achat des missiles achetés devait être mis en place.

Cela étant, MBDA a profité de ce programme pour faire évoluer la variante surface-air VL MICA, destinée à protéger les navires de surface ainsi que les forces terrestres.

« VL MICA NG offre des capacités améliorées pour traiter les cibles atypiques [drones, petits aéronefs] ainsi que les les menaces futures, caractérisées par des signatures infrarouge et électromagnétique toujours plus réduites. Par ailleurs, les cibles ‘classiques’ [avions, hélicoptères, missiles de croisière et antinavire] déjà traitées par le VL MICA actuel, pourront être interceptées à plus longue distance », avait ainsi expliqué MBDA, lors de la présentation de ce nouveau système, lors de l’édition 2020 du salon Euronaval Online.

Et d’ajouter : « Les dimensions de la munition MICA NG restent inchangées, ce qui permet de l’intégrer aux systèmes VL MICA actuels. Les dispositifs de liaison de données missile actuels sont compatibles avec l’accroissement des performances cinématiques des missiles. Les systèmes VL MICA actuels pourront ainsi être portés au standard VL MICA NG par de simples mises à jour logicielles. »

À l’époque, Stefano Bertuzzi, le responsable des systèmes navals chez MBDA, avait indiqué qu’un client avait déjà manifesté son intérêt pour ce VL MICA NG. Mais il ne l’avait pas désigné.

A priori, il devait s’agir de la marine égyptienne puisque l’Égypte vient de notifier à MBDA un contrat « portant sur l’acquisition du système de défense antiaérienne VL MICA NG pour équiper ses futures corvettes ». L’annonce en a été faite le 23 février par l’industriel.

« Le contrat atteste de la confiance que notre client égyptien place en notre famille VL MICA, dont les systèmes sont déjà utilisés par 15 forces armées à travers le monde pour la protection de leurs forces navales et terrestres », s’est félicité Éric Béranger, le Pdg de MBDA.

Pour rappel, les corvettes Gowind commandées par l’Égypte auprès de Naval Group sont chacune dotées de quatre système VL MICA.

Par ailleurs, le 16 février, l’administration américaine a autorisé la vente au Caire de 168 missiles surface-air d’autodéfense et de courte-portée RIM-116C [RAM] Block pour la protection de ses navires. La marine égyptienne devrait également également le missile surface-air Umkhonto-IR de Denel Dynamics pour la protection courte et moyenne portée de ses frégates MEKO, de conception allemande.

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