Naval Group signe un accord avec le CNRS pour doper l’innovation en matière de construction navale

En 2016, Naval Group, qui s’appelait alors DCNS, avait conclu un partenariat avec l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA], ce qui pouvait sembler curieux au regard des domaines d’activité de l’un et de l’autre.

Cela étant, les recherches menées par l’ONERA n’intéressent pas seulement le secteur aérospatial. Récemment, il a ainsi été sollicité par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer au Service Hydrographique et Océaographique de la Marine nationale [SHOM] des de Gravimètres Interférométriques de Recherche à Atomes Froids Embarquables [GIRAFE]. Et, en 2019, il a renforcé sa coopération avec Naval Group dans le domaine de « l’autonomie décisionnelle contrôlée des drones navals. »

Mais, les technologies navales couvrant un grand nombre de disciplines, Naval Group et le Centre national de la recherche scientifique [CNRS] viennent de signer un accord afin de « mutualiser leur vivier de connaissances scientifiques » en matière de matériaux, d’interaction onde-matière, de mécanique des fluides ou encore d’énergie.

« Cet accord-cadre facilitera le développement de coopérations [contrat de thèses ou de contrat de recherche] entre les laboratoires du CNRS et les équipes de recherche de Naval Group. Ce partenariat public-privé permettra d’intensifier nos efforts de recherche pour nourrir l’innovation et répondre aux grands défis industriels du naval de défense », a expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg du constructeur naval.

Le CNRS y trouvera également son compte. Cet accord-cadre, d’une durée de quatre ans, constitue une « opportunité pour faire progresser nos connaissances dans des thématiques variées, de l’acoustique aux systèmes numériques, selon une démarche fortement pluridisciplinaire », a fait valoir Antoine Petit, son président. « Le CNRS a une longue tradition de collaboration de recherche avec les entreprises privées, qu’il importe d’intensifier pour permettre à notre économie de relever les défis scientifiques, technologiques, sociétaux et environnementaux qu’elle traverse », a-t-il ajouté.

Cet accord va donc permettre à Naval Group d’établir des coopérations « structurées » entre des centres de recherches avec lesquels il est en lien avec des laboratoires sous tutelle du CNRS.

Ainsi l’Institut Matériaux Microélectronique Nanosciences de Provence [IM2NP, CNRS/AMU] travaillera en lien avec le laboratoire LTISM dans le domaine du traitement de l’information sous-marine. De même que l’Institut de recherche Henri Dupuy de Lôm [IRDL, CNRS/ENSTA Bretagne/UBO/Univ. Bretagne-Sud] coopéra avec le laboratoire Gustave ZEDE sur le thème de l’intégrité en service des matériaux et des structures navales. Enfin, Le laboratoire SENI sera en relation avec le Laboratoire des sciences et techniques de l’information, de la communication et de la connaissance [Lab-STICC, CNRS/ENI Brest/ENSTA Bretagne/UBO/Univ. Bretagne-Sud/IMT Atlantique] pour les systèmes navals intelligents.

 

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