La DGA commande 22 mini-drones aériens pour les frégates légères et les patrouilleurs de haute-mer

Elle avait été annoncée à l’occasion de la présentation du plan de soutien à la filière aéronautique, en juin 2020. Et elle vient de se concrétiser : le 11 février, la Direction générale de l’armement [DGA] a en effet annoncé la commande de 11 systèmes de mini-drones aériens embarqués pour la Marine [SMDM] auprès du constructeur français Survey Copter, filiale d’Airbus.

Le montant de la commande s’élève à 19,7 millions d’euros. Outre la fourniture des 11 SMDM, et donc de 22 mini-drones, le contrat porte aussi sur des prestations de formation et un soutien logistique « intégré ».

« Nous sommes honorés de contribuer aux missions de la Marine Nationale que nous accompagnerons avec les plus hauts standards de qualité et de fiabilité. Ce nouveau contrat renforce la position de Survey Copter en tant qu’acteur majeur mondial des mini drones maritimes », s’est félicité Nicolas Askamp, ​​responsable de Survey Copter.

Sans surprise, le modèle retenu par la DGA est donc le mini-drone DVF 2000 Aliaca, qui a déjà fait l’objet d’expérimentations à bord du patrouilleur de haute-mer [PHM ou aviso] « Commandant Birot » en 2019. L’an passé, l’un de ces appareils a également mis en oeuvre par l’une des frégates engagées en Méditerranée, en octobre dernier.

Pour rappel, ayant formé un « Surface action groupe » [SAG] au sud de Chypre, les frégates Latouche-Tréville et La Fayette avaient en effet mis en oeuvre un « mini-drone » qui, selon l’État-major des armées [EMA], s’était révélé « très utile pour effectuer des prises de vue déportées. » De tels appareils, avait-il ajouté, « constituent un outil efficace pour équiper les cellules infos-crises des bâtiments. »

Le DVF 2000 Aliaca est un drone à voilure fixe lancé par catapulte et récupéré automatiquement à bord dans un filet. D’une longueur de 2,2 mètres pour une envergure de 3,6 mètres et une masse maximal au décollage de 16 kg, ce drone à propulsion électrique a une autonomie de 3 heures et un rayon d’action de 27 nautiques. Les images et les données collectées par ses capteurs sont retransmises en temps réels, que ce soit de jour comme de nuit, à son poste de contrôle qui permet par ailleurs à son opérateur de surveiller en permanence son vol en mode automatique.

Le système peut être déployé rapidement en moins de 15 minutes par seulement deux opérateurs.

Ces drones équiperont surtout les patrouilleurs de haute-mer, les frégate légère furtive [FLF] de type La Fayette, les frégates de surveillance et les futurs patrouilleurs océaniques [PO]. N’exigeant pas de modification lourde pour être intégrés à bord, ils permettront d’assurer plusieurs types de missions, allant de la compréhension d’une situation tactique à la police des pêches, en passant par la surveillance du trafic, la recherche et le sauvetage ou encore la détection de la pollution.

Les livraisons à la Marine nationale sont prévues entre 2021 et 2023.

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