Le ministère des Armées commande 300 micro-drones ANAFI USA auprès de Parrot

En février 2020, la Direction générale de l’armement [DGA] avait émis un avis de marché portant sur l’acquisition de 2.000 systèmes de micro-drones pour les besoins des trois armées, via un contrat-cadre d’une durée de cinq ans.

Ces systèmes de micro-drones permettront « à la fois l’observation de jour et de points chauds à courte portée, en particulier lors des missions ‘au contact’ de la menace » et devront « être facilement et rapidement mis en œuvre par des opérateurs non spécialistes » tout en « conservant des performances élevées en terme de discrétion sonore et visuelle et en capacité de détection », était-il précisé dans cet avis.

Près d’un an plus tard, la DGA a indiqué avoir commandé 300 micro-drones ANAFI USA après du groupe français Parrot. « Ce marché permettra de réaliser d’autres commandes similaires de matériels pendant une période de cinq ans », a précisé le ministère des Armées. Les premières exemplaire seront normalement livrés à partir de juin prochain.

Le modèle retenu par la DGA a été développé par Parrot dans le cadre du programme SRR [Short Range Reconnaissance] de l’US Army, pour lequel Parrot avait été retenu en mai 2019, avant d’être récemment écarté.

Doté d’une caméra thermique FLIR Boson et de deux caméras 4K d’une résolution de 21 mégapixels, le micro-drone ANAFI IAS peut détecter des cibles de taille humaine jusqu’à 2 km de distance. D’une masse de 500 grammes, et disposant de capacités d’observation de jour comme de nuit, cet appareil affiche une autonomie de 32 minutes. Déployable en 55 secondes, il est décrit comme étant discret, avec une « signature acoustique de 79 db à une distance d’un mètre ». Selon Parrot, il est « inaudible dès 130 mètres. »

Quant à la sécurité de la liaison, Parrot assure que son micro-drone répond aux normes cyber les « plus strictes ». Il est muni d’un logiciel sécurisé, censé empêcher le piratage des données durant un vol. Ces dernières sont par ailleurs stockées dans la station de contrôle, et non dans l’appareil.

« ANAFI USA est entièrement développé en France et produit aux Etats-Unis. Aucun composant essentiel n’est produit en Chine », précise encore Parrot.

« À la différence des autres drones déjà en dotation dans les forces, ce micro-drone pourra être utilisé par des opérateurs non-spécialistes après une courte formation », souligne le ministère des Armées. Il « répond aux exigences de la DGA en termes de cybersécurité et de sécurisation de la liaison de données », résume-t-il, avant de préciser que chaque système comprenant deux vecteurs, 150 systèmes ont donc été commandés pour le moment. D’autres devraient suivre dans les cinq ans à venir.

L’armée de Terre, qui met déjà en oeuvre des micro-drones Novadem NX70, sera la mieux lotie puisqu’elle recevra 60% de systèmes ANAFI USA commandés. Viennent ensuite la Marine nationale [28%] et l’armée de l’Air & de l’Espce [12%].

« L’équipement en systèmes de micro-drones collectifs répond à un besoin opérationnel des trois armées, aussi bien pour les forces conventionnelles que pour les forces spéciales. Ces systèmes seront en dotation dans de nombreuses unités, et constitueront des outils supplémentaires dans le paquetage des troupes déployées en opérations, à bord des bâtiments de la Marine nationale, ou pour la protection des sites militaires », explique le ministère des Armées.

Photo : Parrot

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