Artillerie : La Composante « Terre » de la Défense belge veut acquérir des CAESAr

Autrefois dotée d’obusiers M109 et de missiles Mistral, l’artillerie belge a été réduite à un seul bataillon lors de la réorganisation de la composante « Terre », en 2009. Autant dire qu’il s’agit d’une capacité « échantillonaire »… Cela étant, il est désormais question de revenir sur les décisions du passé.

En tout cas, c’est ce qu’a affirmé le général Pierre Gérard le commandant de la composante Terre, qui, à l’occasion de ses voeux, s’est félicité de la remontée en puissance progressive de l’artillerie belge, laquelle pourrait bien acquérir le Camions équipé d’un système d’artillerie [CAESAr], en service au sein de l’armée de Terre française.

« Sur le plan capacitaire, notre artillerie a commencé à remonter en puissance, et cette remontée se traduit par des faits très concrets tels que la réactivation de la capacité Mistral, l’achat confirmé encore ce mois-ci de radars de tir et de contre-batterie, et je l’espère dans les mois à venir de nouveaux obusiers CAESAr », a en effet déclaré le général Gérard, dans une vidéo relayée par le site « À l’Avant Garde« . On devrait en savoir davantage d’ici la fin du premier semestre 2021… Si ce n’est avant si ce sujet a été abordé lors de l’entretien qu’a eu, ce 8 janvier, Florence Parly, la ministre française des Armées, avec Ludivine Dedonder, son homologue belge.

Si elle a fait le choix d’acquérir des avions de combat F-35A aux dépens d’une solution européenne, la Belgique joue résolument la carte française pour moderniser ses forces terrestres. En effet, elle a décidé d’intégrer le programme SCORPION, via le partenariat stratégique « Capacité Motorisée » [CAMO], dont l’accord a été officiellement signé en novembre 2018.

Ce partenariat va plus loin que l’acquisition de blindés Griffon et Jaguar puiqu’il inclut un volet doctrinal ainsi que des convergences dans les domaines des opérations [entraînement, formation] et de la maintenance.

En outre, récemment, « À l’Avant Garde » rapportait que la Belgique avait envisagé de se réapproprier une capacité dans le domaine des chars de combat [qu’elle a perdue en 2014 avec le retrait de ses chars Leopard] dans le cadre d’une coopération avec la France, l’idée étant de pouvoir louer des chars Leclerc.

Quoi qu’il en soit, la piste du CAESAr pour faire renaître l’artillerie belge est évoquée depuis quelques temps déjà. Le patron de la Direction Générale des Ressources Matérielles [DGMR, l’équivalent belge de la DGA], avait part de son intérêt pour le système de Nexter en 2018.

Pour rappel, le CAESAr se compose d’un tube de 155 mm / 52 calibres monté sur un châssis 6×6 ou 8×8 selon les versions. D’une portée théorique de 38 km [avec un simple obus], il affiche une cadence de tir de six coups/mn, avec un temps de mise et de sortie en batterie d’un peu plus d’une minute. Doté de terminaux ATLAS, l’un de ses points forts est sa conduite de tir. Il sera d’ailleurs évalué par l’US Army très prochainement.

Photo : © armée de Terre

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