La France a finalisé l’achat de trois avions américains de guet aérien E2-D Hawkeye

Le 4 novembre 2020, la ministre des Armées, Florence Parly, confirmait l’intention d’acquérir, via le dispositif dit des « Foreign Military Sales », trois avions embarqués de guet aérien E-2D Hawkeye pour les besoins de la Marine nationale, soucieuse de remplacer ses E-2C Hawyeke en service depuis 1998 au sein de la Flottille 4F.

Quatre mois plus tôt, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, avait rendu un avis recommandant au Congrès d’accepter une telle vente, dont le montant estimé s’élevait alors à 2 milliards de dollars [1,77 milliard d’euros].

Outre les trois E-2D Hawkeye, il était question de livrer, entre autres, 10 turbopropulseurs Rolls Royce T-56-427A [6 installés et 4 de rechange], 3 radars à balayage mécanique et électronique AN/APY-9 pouvant détecter simultanément des cibles aériennes et navales, 4 systèmes de mesure de soutien électronique [MSE] AN/ALQ-217, 5 systèmes de communications L-16 [Liaison 13] et des dispositifs IFF [identification amis/ennemis].

Le 6 janvier, le constructeur des E2-D Hawkeye, Northrop Grumman, a fait savoir que la France venait de signer une lettre d’offre et d’acceptation [LOA – Letter of Offer and Acceptance] pour ces trois appareils.

« La LOA permet à l’US Navy de commencer à sous-traiter des activités avec Northrop Grumman pour la production d’avions de commandement et de contrôle aéroportés E-2D. La LOA signée garantit la vente, qui comprendra trois avions E-2D, des travaux d’ingénierie, des pièces de rechange, du matériel de soutien, une formation et un soutien de suivi, dans la limite du financement approuvé par le Congrès. L’attribution du contrat est prévue en 2022, avec la livraison des avions en France en 2028 au plus tard », explique l’industriel.

La France est ainsi devenue, après les États-Unis et le Japon, le troisième pays à commander des E-2D Hawkeye. Seules la Marine nationale et l’US Navy utiliseront cet appareil depuis leurs porte-avions respectifs.

Selon l’US Navy, la LOA a été signée le 2 décembre dernier. Et de préciser que le montant de 2 milliards de dollars évoqué par la DSCA est la valeur maximale du contrat. « Le bureau du programme E-2 / C-2 a hâte de poursuivre un partenariat de longue date avec la France et de commencer un nouveau chapitre avec l’E-2D », a commenté le capitaine de vaisseau Pete Arrobio, du Bureau du programme des systèmes de commandement et de contrôle aéroportés, avant de souligner que ne pourra que favoriser l’interopérabilité entre les forces françaises et américaines.

Par rapport aux E-2C en service de la 4F, l’Advanced Hawkeye permettra un bon capacitaire significatif, notamment grâce au radar à balayage mécanique et électronique AN/APY-9 de Lockheed-Martin qui, avec sa capacité de de suivre simultanément un plus grand nombre de pistes [aériennes et navales] à 360° et sur de longues distances, donnera au groupe aéronaval une connaissance plus fine de son environnement opérationnel. En outre, il dispose d’une plus grande autonomie étant donné qu’il peut être ravitaillé en vol.

Les trois futurs E-2D de la Marine nationale seront adaptés à ses besoins particuliers. En effet, comme l’a indiqué la Direction générale de l’armement [DGA], ils seront chacun dotés d’un calculateur spécifique développé par le Service industriel de l’aéronautique [SIAé], qui « sera le garant de la capacité d’évolution autonome du système. »

Photo : © US Navy

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