Des véhicules de l’armée allemande incendiés à Leipzig

Journaliste travaillant pour le quotidien allemand Bild, Julian Röpcke n’y est pas allé par quatre chemins. « Après le K pour Kunduz [province afghane où est déployé un contingent de la Bundeswehr, ndlr] vient le L pour Leipzig », a-t-il lancé sur Twitter, avec le mot-clé « terrorisme », pour commenter l’incendie volontaire de plusieurs véhicules militaires dans un quartier de Leipzig, le soir du Nouvel An.

Selon la presse locale, onze véhicules tout-terrain de la Bundeswehr, de type Mercedes G250 « Wolf » [l’équivalent allemand de la Peugeot P4, ndlr] ont été incendiés alors qu’ils se trouvaient dans les locaux d’un garagiste local pour y subir des réparations et une révision. Et sept ont été détruits.

Pour la police, l’origine criminelle de cet incendie ne fait guère de doute. Et la piste s’oriente vers la mouvance d’extrême-gauche, particulièrement active à Leipzig. D’ailleurs, « la ‘Task Force Violence’ du Centre de défense contre le terrorisme et l’extrémisme [PTAZ – Polizeilichen Terrorismus- und Extremismus Abwehrzentrums] a ainsi pris l’enquête en main », a précisé la chaîne de télévision MDR Sachsen.

Et d’ajouter : « La PTAZ recherche désormais des témoins qui ont vu des personnes et des véhicules suspects près de la scène du crime entre 21h30 et 22h00 ou qui ont observé d’autres choses qui pourraient être liées à l’affaire. »

Ce n’est pas la première fois que des véhicules de la Bundeswehr sont ainsi détruits ou endommagés. En 2013, à Havelberg [Saxe-Anhlat], des inconnus avaient réussi à pénétrer dans une enceinte militaire pour placer des engins incendiaires sous plusieurs blindés et camions. Et, au total, 16 véhicules avaient été gravement touchés. Le préjudice avait été évalué à une dizaine de millions d’euros.

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