Le porte-avions HMS « Prince of Wales » pourrait rester immobilisé pendant six mois à cause… d’une inondation

Le 6 décembre, citant des sources gouvernementales japonaises, le quotidien économique Nikkei a confirmé que le porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth, dont la capacité opérationnelle initiale [IOC] doit être prononcée très bientôt, se rendrait au Japon pour son premier déploiement, afin de prendre part à des manoeuvres conjointes avec les forces américaines et nippones.

Le navire britannique n’a pas été épargné par les problèmes lors de sa mise au point. Ainsi, par exemple, lors d’une sortie en mer, en décembre 2017, il avait été victime d’une voie d’eau au niveau de l’un des arbres de ses hélices et laissant entrer 200 litres par heure. La cause? Des joints d’étanchéité défectueux. La Royal Navy « minimise le problème après avoir essayé de le cacher. C’est clairement embarrassant d’autant qu’elle était au courant du problème depuis un certain temps », avait commenté, à l’époque, Jonathan Beale, le correspondant « défense » de la BBC.

Effectivement, la marine britannique avait relativisé l’importance de cette avarie, soulignant que tous les bateaux prennent l’eau, d’où la présence de pompes à bord et de la nécessité de conduire des essais. Finalement, ce problème n’a pas empêché le HMS Queen Elizabeth de poursuivre son programme et sa montée en puissance progressive.

Cela étant, désormais affecté à Portsmouth, le second porte-avions de la Royal Navy, le HMS « Prince of Wales » a aussi connu des soucis d’inondation.

Le premier s’est produit en mai, quand une canalisation s’est rompue, déversant des trombes d’eau dans un compartiment. L’incident en était resté là quand un second, plus grave, est survenu au niveau de la salle des machines, en octobre. Des milliers de litres d’eau de mer s’y sont ainsi déversés… ce que les armoires électriques n’ont pas supporté. Un porte-parole de la Royal Navy avait alors parlé d’un « problème avec un système interne » et annoncé l’ouverture d’une enquête pour en déterminer la cause. En outre, il n’avait pas été en mesure de préciser l’étendue des dégâts.

Or, selon des sources citées par la presse britannique, il « faudra des mois pour les réparer » et « leurs coûts s’élèveront à plusieurs millions » de livres sterling. Et les réparations pourraient prendre jusqu’à six mois. « C’est embarrassant. Le déploiement aux États-Unis a pris des années de planification et nous avons dû dire que nous ne pourrions pas venir », a confié l’une d’elles au tabloïd « The Sun ».

La Royal Navy a fait savoir qu’elle ne commenterait pas l’état dans lequel se trouve le HMS Prince of Wales, ni ses éventuels changements de programme. Mais elle a toutefois que le navire serait opérationnel d’ici 2023, comme prévu.

Photo : © Alex CeolinOGL v1.0

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