Soutien à l’industrie aéronautique : Un premier Airbus A330-200 a été livré à l’armée de l’Air et de l’Espace

Comme l’avait récemment annoncé le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, le premier des trois avions A330-200 commandés dans le cadre du plan de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin dernier, a été livré à l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE], le 26 novembre.

« L’appareil a été convoyé […] par un équipage du Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] vers l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Un second avion est attendu prochainement », a en effet indiqué le ministère des Armées.

Ces deux A330-200 seront mis en oeuvre par l’escadron de transport 3.60 « Estérel », ce qui permettra à ce dernier de retirer du service les deux A340 qu’il exploite actuellement. Le troisième appareil sera livré par Airbus à la mi-2021. Ces trois avions seront ensuite convertis en A330 MRTT « Phénix », afin de respecter l’objectif de la Loi de programmation militaire 2019-25, qui est de doter l’aAE [et les Forces aériennes stratégiques en particulier] de 15 avions ravitailleurs de ce type.

« Cette acquisition de trois A330-200 par le ministère des Armées, au titre du plan de soutien à l’aéronautique présenté par le gouvernement le 9 juin 2020, va permettre à l’armée de l’Air et de l’Espace d’accélérer le retrait de service des deux A340 et des deux A310 vieillissants, utilisés pour des missions logistiques de transport de personnels et de transport de fret », rappelle le ministère des Armées.

Les deux premiers A330-200 ont été commandés par la Direction générale de l’armement [DGA] en août dernier. L’une des conditions était qu’ils disposassent d’un « très bon potentiel technique ».

Fin octobre, lors d’une conférence de presse, M. Barre avait indiqué que ces deux avions devaient être prélevés sur les « invendus » d’Airbus. Seulement, ce n’est pas vraiment le cas. En effet, l’appareil qui vient de rejoindre l’escadron Estérel [immatriculé F-UJCS] a volé pour la première fois en octobre 2015. Et la date de son dernier vol enregistré, sous les couleurs de la compagnie Avianca Brasil, remonte à 2017. Autant dire qu’il est presque neuf.

Même chose pour le second A330-200. Livré en mars 2017 à la même compagnie, avec l’immatriculation PR-OCX, il n’a aucun vol commercial enregistré à son actif.

Aussi, l’acquisition de ces deux A330-200 n’aura pas d’impact sur le plan de charge d’Airbus, sauf quand il s’agira de les transformer en A330 MRTT. En revanche, il en ira autrement avec le troisième.

« La fabrication d’un A330-MRTT mobilise les quatre sites d’Airbus en France [Toulouse, Saint-Eloi, Nantes et Saint-Nazaire] et l’ensemble de la chaîne de sous-traitance [Daher, Latécoère, et de nombreuses autres PME et ETI]. Cette mesure préservera l’équivalent de 100 emplois pendant 2 ans », avait par ailleurs souligné le ministère de l’Économie et des Finances, lors de la présentation de son plan de soutien à la filière aéronautique.

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