La DGA donne son feu vert à l’étude de concept relative aux capteurs du Système de combat aérien du futur

En février, après le déblocage tant attendu d’une enveloppe de 77,5 millions d’euros par le Bundestag [chambre basse du Parlement allemand], la France et l’Allemagne lancèrent la phase 1A du programme de Système de combat aérien du futur [SCAF], phase balisant le chemin vers la mise au point d’un démonstrateur.

Et cinq piliers furent définis : avion [le New Generation Fighter, développé par Dassault Aviation, secondé par Airbus DS], moteur [Safran et MTU], effecteurs connectés [Airbus et MBDA], cloud tactique de combat [Airbus et Thales] et « cohérence d’ensemble ». Deux autres restaient à pourvoir, à savoir « capteurs » et « furtivité ».

L’Espagne ayant rejoint le programme SCAF, le groupe d’électronique de défense Indra fut désigné par Madrid pour tenir le rôle de coordinateur de l’industrie espagnole. Et la direction du pilier « capteurs » vient de lui être officiellement confiée par la Direction générale de l’armement [DGA]. L’annonce en a été faite ce 23 novembre.

Dans le détail, associé à FCMS, consortium réunissant les groupes allemands Hensoldt, Diehl Defence, ESG et Rohde & Schwarz, ainsi qu’à Thales, Indra se chef de file d’une étude de concept visant à élaborer une « achitecture de capteurs connectés et distribués […] devant permettre au futur système de combat de surmonter les défis qu’il rencontrera en 2040 ». D’autant plus que, souligne l’industriel espagnol, « la supériorité du SCAF dépendra en grande partie de la capacité de son réseau de capteurs à collecter davantage de meilleures informations que l’adversaire. »

Cette étude de concept doit durer un an, avec la possibilité d’une rallonge de six mois supplémentaires. « La signature de ce premier contrat souligne l’excellente relation et l’esprit de collaboration qui existent entre FCMS, Indra et Thales », est-il souligné dans le communiqué annonçant ce contrat attribué par la DGA.

Quant au pilier « furtivité », Dassault Aviation pourrait avoir une carte à jouer avec son expérience acquise avec le démonstrateur de drone de combat nEUROn. Même chose pour Airbus Defence & Space, qui a travaillé, dans une grande discrétion, sur le LOUT [Low Observable UAV Testbed], un projet qui lui avait confié le ministère allemand de la Défense.

Quoi qu’il en soit, et comme l’a souligné un rapport parlementaire sur le SCAF publié l’été dernier, le contenu de ce pilier « furtivité » est « encore peu connu. » Et d’ajouter : « Il s’agit en effet d’un domaine très sensible stratégiquement, opérationnellement et industriellement. Les partenaires y travaillent mais le partage est plus difficile dans ce domaine, du moins dans un premier temps, en attendant que les premières phases de la coopération aient produit suffisamment de confiance mutuelle. »

Photo : © Indra

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