Sinaï : Le lieutenant-colonel Sébastien Botta fait partie des victimes de l’hélicoptère de la FMO qui s’est écrasé

Le 12 novembre, un hélicoptère UH-60 Black Hawk américain de la Force multinationale d’observateurs [FMO] s’est écrasé dans la région de Charm al-Cheikh [Sinaï – Égypte] avec huit militaires à bord, dont six américains, un officier français et un sous-officier tchéque. Un seul des occupants a survécu. Il a depuis été admis dans un hôpital israélien.

Plus tard, le ministère des Armées a indiqué que les lieutenant-colonel [air] Sébastien Botta, qui occupait alors le poste d’adjoint au chef du bureau de liaison de la FMO, figurait parmi les victimes de ce drame, dont les circonstances restent encore à être précisées, même si l’hyptohèse d’un accident est privilégiée à ce stade.

« Le Président de la République a appris avec une grande tristesse, ce jeudi 12 novembre 2020, le décès du lieutenant-colonel Sébastien BOTTA, officier français engagé en opérations au Sinaï, en Egypte, au sein de la Force Multinationale et Observateurs », a par la suite fait savoir un communiqué de l’Élysée.

Né le 20 avril 1976 à Moissac [Tarn-et-Garonne], Sébastien Botta s’était engagé au sein de l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE] en 1999, pour devenir sous-officier météorologue. Après une première affectation à la base aérienne 120 de Cazaux, il réussit le concours de l’École militaire de l’Air en 2003. Devenu officier des bases, il se spécialise dans la gestion des ressources humaines et rejoint la base 115 d’Orange Caritat en tant que chef de bureau du personnel militaire et conseiller chancellerie du commandant de base.

Entre septembre 2009 et mars 2010, Sébastien Botta prend part à sa première opération extérieuxe au Tadjikistan [opération Serpentaire], où des éléments français avaient été déployés pour soutenir les actions en Afghanistan.

En août 2011, l’officier est affecté à la base 102 de Dijon en tant que chef des services administratifs. Puis, trois ans plus tard, il retrouve l’École de l’Air de Salon de Provence pour y assurer la formation des officiers dans le domaine des ressources humaines. En 2016, il rejoint la MINURSO [Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental] pour une durée de six mois.

Puis, l’année suivante, il est prend les fonctions de la filière « admnistration générale et soutien » à Paris. À ce titre, il participe « à l’animation de la politique des métiers et créé un modèle de viabilisation des flux des ressources humaines », précise l’aAE, qui évoque un officier « exemplaire, loyal et dévoué, fort d’une belle clairvoyance et d’une remarquable intelligence de la situation. »

En août 2019, il devient le chef de la division « personnels » au sein de l’état-major opérationnel du Commandement de la Défense aérienne et des Opérations aériennes [CDAOA].

Titulaire de la médaille de la Défense nationale échelon or, de la Croix du combattant, de la médaille des services volontaires outre-Mer et de la médaille commémorative française avec agrafe « Afghanistan », le lieutenant-colonel Botta était père de trois enfants.

« La FMO dans le Sinaï est essentielle à la paix dans la région, elle conduit une mission noble et indispensable. Le lieutenant-colonel Botta est mort au service de valeurs qui fondaient les raisons de son engagement. Toute la communauté de défense est aujourd’hui en deuil », a commenté Florence Parly, la ministre des Armées.

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