Décès du général Marc Monchal, chef d’état-major de l’armée de Terre de 1991 à 1996
Ce 13 novembre, Le 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste [RAP], dont il était très proche, a annoncé le décès, à l’âge de 85 ans, du général d’armée Amédée Marc Monchal, ancien chef d’état-major de l’armée de Terre [1991-1996].
Admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan en 1954 alors qu »il n’avait pas spécialement la fibre militaire, Marc Monchal choisit de servir dans l’arme de l’artillerie. Jeune sous-lieutenant, il rejoint l’École d’application de l’Artillerie à Châlons-sur-Marne, avant de connaître sa première affectation en Algérie, au 24e Régiment d’Artillerie [RA], puis au 35e RAP, unité qu’il retrouvera par la suite à toutes les grandes étapes de sa carrière militaire.
De retour en métropole, et après un crochet à Châlons-sur-Marne, il suit les cours de l’école d’état-major. Puis, il rejoint l’état-major de la 11e Division Parachutiste [DP]. En 1966, il retrouve le 35e RAP dont il prend le cimmandement de la 3e batterie. Admis à l’École supérieure de guerre, il commande ensuite les 30e et 31 promotions de sous-lieutenant de l’École d’Artillerie, avant de revenir à Tarbes, en tant que commandant en second du 35e RAP, en 1978. Il en deviendra le chef de corps un an plus tard.
Après avoir été promu général de brigade [en 1984] puis commandé la 1ère Division Blindée entre 1987 et 1989 et avoir le chef du cabinet militaire du ministre de la Défense [qui était Jean-Pierre Chevènement à l’époque], il est nommé chef d’état-major de l’armée de Terre, succédant ainsi au général Gilbert Forray.
L’opération Daguet [Irak] venant de se terminer, le général Monchal aura à commander une armée de Terre qui sera engagée dans des opérations particulièrement délicates, comme dans les Balkans ou au Rwanda. Il sera aussi l’un des derniers CEMAT à être à la tête d’une armée de conscription. Un an après avoir quitté ses fonctions, l’armée de Terre verra pas moins de 40 de ses régiments être dissous [sans compter les établissements militaires] après l’annonce de la suspension du service national par le président Chirac.
Par ailleurs, le général Monchal aura été à l’origine de la Cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre [CABAT], qui, depuis 1993, a soutenu près de 13.000 militaires blessés en service ainsi que les familles endeuillées.
Photo : 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste