Une attaque à l’arme blanche fait plusieurs victimes à Nice; Le Parquet anti-terroriste a été saisi

Près de deux semaines après l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine, une nouvelle attaque à l’arme blanche a eu lieu dans les environs de la Basilique Notre-Dame, à Nice, ce 29 octobre.

Selon les premiers éléments disponibles, il était environ 9 heures quand un individu a attaqué plusieurs personnes se trouvant dans l’édifice religieux. Une femme y a ainsi été « égorgée » tandis que le gardien de la basilique a succombé à plusieurs coups de couteau. Une seconde femme, réfugiée dans un café voisin, n’a pas survécu à ses blessures. En outre, il a été fait état de plusieurs blessés. Mais leur nombre n’a pas été précisé à ce stade.

« Je confirme que tout laisse supposer à un attentat terroriste. […] Bouleversé par les 3 victimes dont deux décédées a l’intérieur de la Basilique Notre Dame et notamment le gardien si apprécié par les paroissiens. Nice a payé un trop lourd tribu au meme titre que notre pays depuis quelques années. J’appelle à l’unité des Niçois », a commenté Christian Estonsi, le maire de la ville.

L’auteur de l’attaque a été interpellé par la police municipale. Blessé par balle, il a été transporté à l’hôpital Pasteur de Nice. Alors que, sur les lieux, une équipe de déminage procédait à une « levée de doute » sur un colis suspect, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé l’ouverture d’une cellule de crise. N’ayant pas tardé à être saisi, le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête de flagrance pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste, tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

Cette nouvelle attaque terroriste est survenue alors que le directeur général de la sécurité intérieure [DGSI], Nicolas Lerner, avait évoqué, selon Europe1, une menace à un « niveau extrême » lors d’une visioconférence organisée le 26 octobre avec les préfets et M. Darmanin. En outre, elle a été commise à trois jours de la fête catholique de la Toussaint; D’où probablement le fait que les paroissiens de la basilique Notre-Dame ont été visés.

Ce n’est pas la première fois que les fidèles d’une église sont visés. En avril 2015, l’assassin d’une jeune femme de 35 ans [Aurélie Châtelain], comptait attaquer, au nom de l’État islamique, l’église Saint-Cyr-Sainte-Juliette et l’église Sainte-Thérèse, situées à Villejuif. Ayant été interpellé avant de passer à l’acte, il aurait également fait des repérages dans les environs de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, à Paris.

En juillet 2016, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean prirent en otage les fidèles de l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, lors d’une messe. Le prètre, le père Jacques Hamel, fut égorgé. Les deux assaillants seront abattus par les forces de l’ordre.

Par ailleurs, et comme l’a souligné son maire, Nice a déjà été endeuillée par un attentat particulièrement meurtrier, le soir du 14 juillet 2016, avec 86 personnes tuées lors d’une attaque au camion-bélier conduit par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, lequel sera abattu par la police. La ville avait également été le théâtre d’une attaque au couteau contre trois militaires du 54ème Régiment d’artillerie, alors en faction devant centre communautaire juif, dans le cadre de l’opération Sentinelle. Interpellé sans faire de victime, l’auteur des faits, Moussa Coulibaly, a été condamné à 30 ans de prison en décembre 2019.

Photo :  Par Mister No, CC BY 3.0,

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